"Pékin Express" en Birmanie : Stéphane Rotenberg répond aux critiques
C'est la 10ème saison de cette émission devenue un classique de la chaîne M6. Le principe est toujours le même : les candidats participent à une grande course autour du monde où ils doivent faire des milliers de kilomètres avec seulement un euro par jour et par personne.
Mais pour renouveler l'émission, Pékin Express propose cette année aux candidats de se rendre dans des pays peu visités : Sri Lanka, Bhoutan ou encore Birmanie sont au programme. Après les Etats-Unis ou encore l'Australie, "on revient un peu aux sources de l'émission, au dépaysement total" explique Stéphane Rotenberg. Face à des audiences en baisse (2.9 millions de téléspectateurs la saison dernière contre 3.8 pour la meilleure saison en 2008), il faut toujours innover : "ce n'est pas facile de tenir 10 saisons pour une émission. Pékin Express coûte cher, c'est un gros risque pour la chaîne."
*"Aller en Birmanie, ce n'est pas cautionner le régime"
Le choix de la Birmanie a cependant provoqué de nombreuses critiques. Plusieurs pétitions ont été lancées sur Internet, et sur Twitter, un mot-clé fait florès : #contrepékinexpress2014. Des milliers d'internautes reprochent à la chaîne d'avoir tourné une partie de l'émission dans une région de la Birmanie où se déroulerait le génocide des Rohingyas, une minorité musulmane opprimée dans ce pays qui est majoritairement bouddhiste. Fallait-il tourner une émission de divertissement dans un pays qui viole les droits de l'homme ?
"Aller en Birmanie, ce n'est pas cautionner le régime birman. Comme visiter le musée de l'Ermitage, à Saint Pétersbourg, ne veut pas dire être pro-Poutine" se défend Stéphane Rotenberg. "Nous sommes une émission de divertissement, pas de politique. Et puis, nous avons été très bien accueillis sur place, les Birmans étaient ravis de voir des étrangers, de voir leur pays s'ouvrir. Je pense qu'il fallait y aller."
Pékin Express, tous les mercredis soir à 20h50 sur M6.
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