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Photoreporter, une profession en crise ?

Pour attirer l'attention des lecteurs sur les difficiles conditions de travail des photographes, Libération a publié un numéro sans aucune image. Manque de moyens, verrouillage de la communication, concurrence acharnée... Sébastien Calvet, photoreporter à Libération, est l'invité d'Info Médias.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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"Je me trouve dans ce qu'on appelle la meute. Coincé entre les corps de mes semblables, je tente de tirer mon épingle du jeudi et faire une image de l'événement qui se déroule devant mes yeux." Dans une tribune publiée dans Libération aujourd'hui, Sébastien Calvet évoque les conditions de travail des photoreporters. Pas les grands noms qui partent couvrir les conflits. Mais ceux qui, au quotidien, raconte l'actualité politique, sociale ou culturelle.

Si Libération a choisi de remplacer toutes les photos du jour par des cadres blancs, c'est pour montrer que "l'image est une information" . Pour Sébastien Calvet, qui suit notamment les déplacements de François Hollande, "le métier est en crise. Il y a énormément de bons journalistes, mais il y a une crise des donneurs d'ordre, les journaux commandent moins."

Pourtant, le regard d'un photoreporter est essentiel. "En politique, la communication est très présente, la mise en scène permanente" explique Sébastien Calvet, qui raconte également son quotidien dans un blog. "Mon but, c'est de ne pas faire l'image que les communicants attendent de moi, c'est de donner une alternative. L'actualité est de plus en plus scénarisée : on va vous obliger d'être sur la même estrade que tout le monde, on vous dit que ce n'est pas possible d'aller ailleurs, que c'est pour des raisons de sécurité."

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