Projet de plan social à Paris-Normandie, les syndicats protestent
Le plan social, de grande ampleur, prévoit la suppression de 111 postes, soit près d'un tiers des effectifs de la société normande de presse, d'édition et d'impression (SNPEI). C'est la société qui réunit Paris Normandie et d'autres titres régionaux, comme Havre Libre, le Havre presse ou encore le Progrès de Fécamp. Le plan social, accompagné d'une vaste réorganisation, doit permettre à la société de revenir à l'équilibre financier dès 2013. L'année dernière, les pertes se sont élevées à 2 millions d'euros et le propriétaire, le groupe Hersant Médias, ne veut plus renflouer les caisses. Face au redressement judiciaire, il était urgent de réagir, selon son président Michel Lépinay : "Ce sera douloureux, mais c'est nécessaire si nous voulons rebondir et prendre le virage du numérique."
Prendre le virage du numérique, réorganiser les journaux, les syndicats n'y sont pas opposés. Mais ils ne comprennent pas pourquoi cela doit s'accompagner d'un plan social. "Ces postes, on pourrait les redéployer" estime Steve Beneteau, secrétaire général du syndicat du livre CGT à Paris Normandie. "Il faudrait rouvrir des agences comme dans l'Eure, remettre des journalistes sur le terreaine, renouer le lien social et nous ne opuvons que nous développer."
Le syndicat du livre CGT appelle donc les salariés à cesser le travail tous les lundis à partir de lundi prochain et demande une réunion d'urgence au ministère du Travail.
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