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Une charte pour rendre les handicapés plus visibles dans les médias

Les médias ne reflètent pas assez la diversité de la société française, notamment en matière de handicap. Pour que cela change, le Conseil supérieur de l'audiovisuel et la Ministre chargée des personnes handicapées viennent de fixer des objectifs.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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"Les handicapés sont quasiment invisibles à la télévision française ". C'est le constat de Mémona Hintermann, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel. "Seulement 0,4% des personnes identifiées sur les images, sur 1500 heures de programme, sont handicapées , assure la journaliste. C'est presque rien, alors que 10 millions de personnes sont dans cette situation. Cela veut dire que 10 millions de citoyens ne sont pratiquement pas incarnés à la télévision. C'est un scandale ."

Pour que cela change, les radios et les télévisions doivent accueillir plus de salariés handicapés: journalistes, animateurs ou comédiens.
Cela passe d'abord par la formation. C'est l'objectif fixé par la charte signée mardi entre le Ministère
chargé des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, le CSA, les
écoles de journalisme, les écoles audiovisuelles, les écoles de comédie, les télévisions et les radios, dont Radio France.

Le changement passe d'abord par la formation

"Les écoles devront mettre leurs locaux en situation d'accessibilité ", explique la Ministre Marie-Arlette Carlotti, qui assure que son "rêve " est de voir un jour un journal de 20 heures en langue des signes sur le service public. "Ces écoles devront faire en sorte de former des personnes en situation de handicap, en relation avec les entreprises. Les médias, c'est quand même la plus grande liberté qui soit dans ce pays. Cela doit marcher pour les personnes en situation de handicap aussi ."

Un bilan annuel sera réalisé par un comité de suivi pour savoir si ces objectifs sont bien respectés.

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