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Cancer du foie : les promesses de la radioembolisation

Plusieurs études viennent de mettre en avant une nouvelle technique utilisée pour traiter certains cancers du foie : la radioembolisation. Le cancer du foie est l'un des dix cancers les plus fréquents dans le monde. Près de 750.000 cas sont diagnostiqués chaque année.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

En France, plus de 7.000 personnes par an sont atteintes d'un
cancer du foie. A côté de la chirurgie, de la transplantation, de la
chimiothérapie, un nouveau traitement est en train de se frayer une petite
place.

La radioembolisation consiste à amener, via la circulation
sanguine et l'artère qui irrigue le foie, des microbilles qui contiennent un
produit radioactif qui s'appelle l'Yttrium et qui va permettre d'irradier le foie,
explique le Pr Julien Taïeb, responsable du service de gastroentérologie et de
cancérologie digestive à l'hôpital européen Georges Pompidou.

Pour le foie on ne peut pas utiliser la radiothérapie car
il faudrait des doses fortes pour tuer les cellules cancéreuses, des doses qui
détruiraient au passage des tissus sains.

Ces microbilles mesurent un tiers d'un cheveu humain. Elles
vont se bloquer dans les capillaires, les touts petits vaisseaux sanguins qui
nourrissent la tumeur. Cette technique permet de bien cibler les cellules
cancéreuses et de les détruire tout en préservant les cellules saines qui sont
autour.

Le traitement

La radioembolisation nécessite deux séances. Une séance
de préparation et la séance où on injecte les microbilles radioactives. Pour
une radiothérapie externe, il peut y avoir 30 ou 40 séances. Autre avantage :
une très bonne tolérance de la part des patients.

Une étude, qui vient d'être publiée, affirme que les patients
de plus de 70 ans peuvent aussi être traités par radioembolisation. L'âge n'est
plus un critère de sélection des patients. Ce procédé peut aussi convenir aux
patients atteints d'un cancer du colon, ou du sein.

Un coût élevé

Cette technique revient beaucoup plus cher que les traitements actuels : plus de 10.000 euros l'injection. Les prix devraient baisser car les sites de production se trouvent hors de France.

Le geste n'est pas remboursé par la Sécurité sociale. L'hôpital européen Georges Pompidou prend sur son propre budget un certain nombre de doses par an pour traiter certains malades.

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