Cancer du sein : la place des médecines complémentaires
Plusieurs études l'ont montré : entre 30% et 60% des
patients atteints de cancer ont recours à des médecines complémentaires. Mais
46% d'entre eux n'en parle pas à leur cancérologue. Ce phénomène en pleine
progression inquiète les médecins.
Les femmes soignées pour un cancer du sein sont
fortement attirées par l'acupuncture et l'auriculothérapie. Les techniques qui
reposent sur la relaxation : hypnose, méditation, sophrologie,
musicothérapie, sont également très prisées. Il y a aussi tout ce qui est de
l'ordre de l'alimentation, avec les compléments alimentaires (vitamines,
Omégas3, extraits de plantes), certains régimes et l'homéopathie, explique le Dr
Jean-Michel Vannetzel, radiothérapeute, oncologue, Président de l'Institut du
Sein Henri Hartmann.
Pourquoi un tel succès ?
Les traitements complémentaires permettent aux femmes de lutter
contre les effets secondaires des traitements, de se faire du bien, de ne pas
laisser passer une chance, et de renforcer l'organisme. De cette manière elles
reprennent le contrôle de son corps, et confiance. Elles font le traitement
conventionnel, mais elles veulent aussi parfois un complément.
L'acupuncture
L'acupuncture remporte un grand succès car elle limite les
effets secondaires de la chimiothérapie : nausées et vomissements, et les
effets secondaires de la radiothérapie : sécheresse peau, bouffée de
chaleur.
Si les effets sont reconnus, il manque quand même des études
très solides, vraiment objectif pour essayer de comprendre et pour savoir ses
bonnes indications et ses limites. L'efficacité de l'acupuncture et de
certaines autres médecines complémentaires vient en partie de la relaxation et
du bien-être procurés pendant la séance.
Les risques
Il faut faire attention aux produits ou compléments
alimentaires qui peuvent interférer avec le traitement anticancéreux mais aussi
aux produits qui peuvent se révéler toxiques. Il est important d'en parler avec
son médecin afin de mieux les choisir.
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