Benjamin Stora, la mémoire retrouvée ou pour une autre histoire coloniale
Prenons la
date très symbolique du 8 mai 1945. Benjamin Stora œuvre pour que ce
jour-là, on ne commémore pas seulement la fin de la seconde guerre
mondiale, mais pour que les Français se
souviennent aussi des massacres de Sétif dans le Constantinois,
répression sanglante par les troupes coloniales françaises des premières
manifestations nationalistes en Algérie.
Ses travaux et son engagement feront entrer certaines dates emblématiques de l'histoire coloniale dans les manuels scolaires. Une manière
pour lui de rendre justice aux populations immigrées en France, issues
des anciennes colonies, la reconnaissance de leur histoire est vitale
dans la construction de leur identité.
En 2005,
Benjamin Stora fait campagne contre la loi votée au parlement qui
reconnaît "les apports de la mission civilisatrice en Algérie
coloniale".
Auteur
d'une trentaine d'ouvrages et professeur à l'Université, ses écrits et
ses prises de position ont contribué à la réconciliation des mémoires,
des deux côtés de la Méditerranée.
Benjamin Stora est né le 2 décembre 1950 dans une famille juive algérienne à Constantine. A la fin de la guerre d'Algérie, ses parents décident de quitter leur pays pour émigrer en France.
En 1983,
vingt ans après avoir quitté son pays natal, Benjamin Stora retrouve
l'Algérie où il se rend pour son travail d'historien.
Dans les
années 70, Benjamin Stora est un militant d'extrême gauche, ce qui le
conduit à s'intéresser à l'histoire révolutionnaire algérienne. C'est le
début de sa vocation d'historien
spécialiste de l'Algérie et des guerres coloniales.
En 1983,
20 ans après avoir quitté son pays natal, Benjamin Stora retrouve
l'Algérie où il se rend pour son travail d'historien. Il vient d'achever la conception d'une encyclopédie qui retrace l'histoire des relations entre Juifs et Musulmans des origines à nos jours et qui paraît chez Albin Michel le 2 octobre prochain.
Rappel historique des massacres répressifs à Sétif en mai 1945 par France2
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