Cet article date de plus de dix ans.

Des produits phytosanitaires faits maison

Les nouveaux jardiniers ne veulent plus dépendre des produits phytosanitaires du commerce (souvent hors de prix). Stimuler la croissance des plantes, renforcer leurs défenses naturelles, éloigner ou éliminer champignons parasites et insectes ravageurs, tout cela semble possible avec quelques préparations.
Article rédigé par Claude Bureaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (©)

Le célèbre purin d'orties stimule réellement la croissance des
plantes et leurs défenses naturelles. Sa richesse en azote et en oligo-éléments
en fait un excellent stimulant, notamment pour les jeunes plants, les dahlias
et les tomates. Il a en plus des propriétés insectifuges contre le carpocapse
et les acariens, de reverdissant pour les plantes d'intérieur et d'accélérateur
de compost.

Mais sa popularité ne doit pas faire oublier d'autres préparations à base de
plantes, qui peuvent également être très utiles en jardinage biologique :

- la consoude que l'on peut trouver sur le bord des routes, dans
les friches, les jardins négligés et dans les terrains vagues, a réellement un
effet insecticide contre les pucerons lorsqu'elle est utilisée en décoction.

- la fougère en extrait fermenté donne également de bons résultats
contre le "puceron lanigère des arbres fruitiers" et la cicadelle
verte

- l'ail en macération peut s'avérer très utile pour lutter contre les
pucerons, les acariens et même la mouche de l'oignon.

Depuis
fort longtemps, les jardiniers connaissent également les propriétés
insecticides de la tanaisie , qui est une jolie fleur jaune, de la
famille des Composées et de sa cousine le pyrèthre, qui ressemble à une
marguerite, ainsi que du vert de la rhubarbe, très utile lui contre les
chenilles défoliatrices.

La prêle , plante archaïque envahissante des milieux humides, est
aussi citée dans les plus anciens manuscrits de jardinage, pour son action
contre les maladies comme la cloque du pêche, la tavelure du pommier et du
poirier et les bactérioses.

D'autres plantes comme le raipont, la capucine, le tabac, l'oseille, la
patience, l'absinthe, la bardane, le sureau et l'euphorbe ont été également
utilisées pour composer nombre d'infusions et de macérations, en vue de se
prémunir contre les insectes et les maladies. Mais il faut savoir que toutes
ces décoctions n'ont en général qu'un effet préventif, rarement curatif.

Afin de compléter cette pharmacopée naturelle, quelques autres remèdes
courants et peu coûteux sont également utilisés comme :

- l'argile ,
qui facilite la cicatrisation des plaies et renforce la vigueur des arbres

  • le lait (écrémé de
    préférence) dilué dans l'eau, permet de lutter contre l'oïdium (notamment sur
    les courges, les rosiers et les asters)

  • indispensable aux jardiniers, le
    savon noir
    est à la fois un insecticide et un adjuvant qui facilite
    l'accroche

  • l'huile de colza peut être
    utilisée en traitement d'hiver et les formes hivernantes d'insectes

  • le bicarbonate de soude
    s'avère également être un fongicide efficace contre l'oïdium, la maladie des
    tâches noires et la rouille du rosier.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.