Jardin. À Sarlat, l'association Compost'ère et des restaurants transforment les déchets en compost
Trier, collecter, transformer... À Sarlat, en Dordogne, on composte à deux pas (ou presque) du centre-ville historique et touristique.
L’association Compost’ère à Sarlat, en Dordogne, a été créée pour lutter contre le gaspillage des restes alimentaires. Six femmes sont aux manettes et cinq restaurants du centre-ville se sont engagés à leur côté. Le Mirandol, le Samovar, la Crèmerie, la Romane et l’Adresse ont mis en place le tri de leurs déchets.
Ras-le-bol du gaspillage
Ces déchets sont versés dans des seaux. Ils sont collectés par l’association et acheminés sur une plateforme de compostage toute proche, mise à disposition par la mairie de Sarlat.
Compost'ère a vu le jour l’an dernier, après le confinement, à l’initiative de Fanny Mora :
"J'ai fait une formation sur le compostage, de guide et maître-composteur. Cela m'a donné envie d'avancer sur cette problématique des restes alimentaires. En parallèle, j'avais beaucoup travaillé dans des restaurants et j'avais vu toute la perte, tous ces déchets qui remplissent les poubelles noires, celles qui partent directement à l'enfouissement. J'ai parlé de mon idée à deux copines. Elles ont adhéré au projet. On a vite créé l'association à la sortie du premier confinement."
"Ça me brisait le cœur de voir les restes des restaurants partir à l'enfouissement..."
Fanny Moraà franceinfo
Trois tonnes collectées en quelques semaines
Les collectes ont commencé mi-mai, à la réouverture des restaurants. Depuis, chaque semaine, 300 à 350 kg de déchets sont collectés dans les 5 restaurants. Ça en fait des seaux à porter dans les rues du centre-ville de Sarlat. Le compost fabriqué est destiné à alimenter le potager créé à côté de la plateforme.
Pauline Chantrelle, membre de l’association et maître-composteur :
"Le terrain est suffisamment grand pour qu'on puisse valoriser le compost produit. Si le nombre de restaurants collectés augmente, il faudra qu'on réfléchisse éventuellement à trouver d'autres terrains, d'autres lieux pour pouvoir composter tous les déchets."
Et plein de projets en route
La plateforme de compostage accueille donc un petit jardin partagé qui sert déjà de lieu de démonstration. Il s’agit de faire comprendre à un maximum de gens que les restes alimentaires ne sont pas des déchets, mais des ressources précieuses. Un message et des actions concrètes soutenus par le Sitcom, le syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères.
Compost’ère ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Des actions de sensibilisation sont prévues auprès des écoliers. Par ailleurs, des ateliers devraient bientôt permettre aux petits et aux grands de construire des abris à hérissons, des mangeoires et des nichoirs pour les oiseaux, pour prendre soin de la biodiversité.
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