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Jardin. Cultivez vos piments au jardin ou en pot

Les conseils de Cathy Perez, horticultrice et pépiniériste dans le Lot, pour réussir la culture de vos piments. 

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Piment à deux stades de maturité. Le rouge est bon à être récolté.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Les saints de glace sont passés. C’est le bon moment pour planter des piments au jardin ou en pot. Choisissez bien vos variétés.

Du plus doux au plus fort

Le composant actif qui donne sa force à un piment se nomme la capsaïcine. Si les graines ne contiennent pas de capsaïcine, vous avez affaire à un piment doux, autrement dit un poivron. À l’autre bout de l’échelle, le piment thaï, le pili-pili, le piment de Cayenne ou le piment Jeannette sont réservées aux amateurs de sensations fortes, voire très, très, très fortes.

Quelques variétés de piments pour sensations fortes.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Un légume peu exigeant

À Salviac, dans le Lot, Cathy Perez cultive une superbe collection de piments. Voici ses conseils pour bien réussir leur culture :

"Le piment n'est pas très exigeant au niveau de la nature du sol. Il lui faut un sol riche comme pour tous les légumes, un terrain un peu potager. Si vous utilisez un bon terreau, un peu de compost ou de fumier ou de matière organique, il ne demandera rien de plus durant les trois mois que dure sa culture.

Si vous le cultivez sur la terrasse ou le balcon, pensez à bien drainer le fond du pot avec des tessons de poterie ou des billes d'argile. Si l'eau ne s'évacue pas bien, les racines risquent de pourrir."

Au potager, comme en pot, les piments ont besoin de beaucoup de chaleur et de soleil. Évitez donc de les installer à côté de légumes comme les courgettes, les courges ou les pommes de terre dont les grosses feuilles leur feront trop d’ombre. Trouvez leur plutôt une place à côté de vos radis, de vos salades ou de tout autre légume à végétation basse. Et paillez leur pied pour conserver de la fraîcheur en été.

Mûr ou pas mûr ? 

Vous récolterez vos piments quelques semaines plus tard mais comment savoir s’ils sont bons à cueillir ? Pour Cathy Perez, il n'y a qu'un moyen de le savoir :

"On peut manger le piment à plusieurs stades, on n’est pas obligé d’attendre qu’il soit à maturité complète. Bien sûr, on peut guetter les changements de couleur et détecter ainsi la maturité.

Mais il y a des piments qui vont être mûrs alors qu’ils sont jaunes, quand d’autres, jaunes également, ne seront pas mûrs. Donc, le seul moyen d'être sûr de la maturité, c’est de toucher le piment, comme on le fait pour d'autres légumes et fruits." 

Cathy Pérez, horticultrice, spécialiste en piments, légumes anciens et originaux.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Certains piments mexicains de type habanero se récoltent plutôt au mois d’octobre. Il faut prévoir de pouvoir les rentrer dans une serre, où ils recevront la chaleur dont ils ont besoin pour mûrir.

Parmi les nombreuses variétés de piments, essayez 'Myra' qui ressemble au piment doux des Landes, et qu’on peut déguster à tous les stades de maturité. Je vous recommande également 'Alma Paprika' qui relève un plat... sans vous mettre la bouche en feu. 

Merci à Cathy Perez, Le jardin de Cathy, à Salviac, dans le Lot. Horticultrice, elle produit de nombreux plants de légumes anciens et originaux, comme la pastèque à confiture, le maïs fraise, le concombre à confire, plusieurs variétés d'aubergines thaïs. Sa gamme de piments est impressionnante, vous trouverez sur son site une échelle de Scoville qui classe les piments par force.

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