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Jeux vidéo. "Vandals", une histoire du street-art joueuse

Jeu de stratégie inspiré et hommage créatif à la culture urbaine, Vandals est une aventure culturelle savante, mais trop sage.

Article rédigé par franceinfo, Jean Zeid
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Vandals (ARTE)

Et si l’on pouvait tagger sans risques les murs vierges des grandes villes ?

Le jeu vidéo Vandals permet l’impossible depuis son canapé ou en attendant le bus. Disponible sur mobiles, Mac et PC, Vandals débute en pleine nuit parisienne. Dans la peau d'un graffeur, on se faufile vers le mur qui va accueillir nouvelle œuvre urbaine à coup de bombes de peinture. Mais pour l'atteindre, il faut être discret, éviter les vigiles et les chiens eux aussi en mouvement. À chaque tour, les protagonistes avancent d'une case sur une route balisée, un principe bien rôdé par deux autres excellents titres d’infiltration et de cache-cache : Hitman Go ou Lara Croft Go.  

Très vite, les affaires se compliquent et il faut se creuser la tête pour échapper aux autorités quelles qu'elles soient, caméras de surveillance et lasers compris. Vandals se déploie sur cinq villes phares du street art.

Paris, New York, Berlin, Tokyo...


Paris donc, mais aussi New York, Berlin, São Paulo et Tokyo accueillent une soixantaine de parcours. Mais s’il faut de la stratégie pour graffer sans se faire attraper, Vandals n’oublie pas l’artistique.

Le jeu propose ainsi de peindre son propre graff via l’écran du mobile grâce à un logiciel de dessin intégré. L’outil est facile à prendre en main mais mieux vaut une large tablette qu’un mince smartphone pour s’y adonner, les gros doigts apprécieront. Les plus adroits peuvent même, après chaque victoire, partager la photo de leurs graffs sur les réseaux sociaux.

Un Français derrière Vandals

Mais si, comme l’auteur de cette chronique, vous êtes peu doué de vos dix doigts, le jeu permet juste de colorier le tag de votre pseudo. Simple. Vandals permet enfin de plonger dans la culture urbaine en parsemant dans les rues 40 fiches explicatives sur l’évolution du street-art depuis les années 60, l’hommage n’oubliant aucune époque.

L’homme derrière Vandals est un Français, il s'appelle Cosmografik, à qui l’on doit déjà le très beau Type : Rider, sur l’histoire de la typographie. Avec le street-art, Cosmografik fait une dédicace un peu trop sage à la créativité d’un art à la fois populaire un peu plus accepté, mais toujours mal élevé.

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