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"Majora's Mask 3D" : David Lynch au pays d’Excalibur

Quinze ans après sa première sortie, un épisode de la saga Zelda revient en version remasterisée. Une seconde chance pour un jeu qui n'avait pas séduit le grand public malgré son succès critique.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
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Pour beaucoup, il s'agit du jeu des jeux. Et si le cinéma a eu "2001 : l’Odyssée de l’Espace ", le jeu vidéo aurait eu "The Legend of Zelda : Majora's Mask " qui s'offre depuis quelques jours une deuxième vie sur la console portable 3DS, une deuxième chance pour ce qui apparaît comme un chef d'œuvre incompris, le plus sombre et le plus profond de la saga Zelda.

Les raisons de la colère à l’époque ? "Majora's Mask " est un épisode de rupture, comme si David Lynch s’invitait au pays d’"Excalibur " avec un soupçon de comedia dell'arte.

L’histoire ? Dans un univers toujours aussi moyenâgeux et fantastique, le héros Link part à la recherche de la fidèle fée qui l’accompagnait jusque-là. Sauf que durant sa pérégrination, au coin d’un bois brumeux, il fait la rencontre d’un bien étrange personnage : un enfant loufoque arborant un masque effrayant. Le faux joyeux l’assomme, en profite pour lui faire les poches et en prime lui vole son cheval.

72 heures pour sauver le monde

A son réveil, le facétieux garçon du nom de Skull Kid lui fait face. Et vous comprenez alors que, vous aussi, vous arborez un étrange masque aux pouvoirs étonnants. L’étranger s’enfuit sans lever la malédiction qui vous touche, la course poursuite commence, une cavale qui démarre dans une ville inconnue surplombée par une lune menaçante. Car l’enfant à la tête de bois a un dernier défi à vous proposer : 72 heures pour sauver le monde.

Face au temps qui passe inexorablement, le héros Link visite donjons et maisons, remonte la piste du fou joyeux, mais remonte aussi souvent le chrono pour éviter le moment fatidique. Un scénario aussi riche que complexe. Et puis il y a l'ambiance si particulière de "Majora's Mask ", inquiétante, déroutante, dérangée et dérangeante, fantasmagorique, un monde de farces et de menaces où l’on a parfois l’impression de vivre le script du film "Le jour sans fin ". 3 jours à vivre et revivre pour sauver le monde, 24 masques différents à collectionner pour quitter ce cauchemar pourtant si coloré.

En 2015, le remake "Majora's Mask " conte toujours la même histoire et les mécaniques de jeu sont fidèle à la version d’origine. Mais pour lancer sa nouvelle console la New 3DS, Nintendo a rendu plus maniable ce Zelda en 3D relief graphiquement superbe. Le plus bel hommage rendu à ce désormais classique du jeu vidéo.

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