Sur la route des retours, attention radars...
Que ce soit les bornes implantées
au bord des routes ou sur les terre-pleins des autoroutes, ou bien les jumelles
des gendarmes ou encore les fameux radars embarqués qui épinglent même les contrevenants
en sens inverse, chaque fois, ils vous obligent à vous demander si vous
respectiez bien la vitesse requise ou si un panneau particulier vous avait échappé.
La vitesse limite varie tellement souvent sur les routes de France. Pour ce qui
est des radars automatiques, le magazine Autoplus en publie chaque semaine la
liste des nouveaux. Ils sont désormais plus de 2.000 le long des routes de
France.
Les tenants de la répression
routière affirment que c'est cette multiplication qui a fait baisser spectaculairement
les accidents mortels sur les routes. Mais alors comment expliquer que dans
tous les pays européens, les chiffres des morts et des blessés suivent la même
courbe descendante, y compris en Grande Bretagne où pourtant on a supprimé 700
radars automatiques parce qu'on jugé qu'ils ne servaient plus à rien. Et
pourquoi l'Allemagne est-elle meilleure que nous en matière de sécurité
routière alors qu'elle laisse la vitesse libre sur certaines portions
d'autoroutes, mais qu'elle améliore sans arrêt ses infrastructures
routières ?
En France, on ne veut pas se
poser la question. D'autant moins que l'argent généré par les amendes pour
excès de vitesse augmente régulièrement. 1,3 milliards d'euros en 2011, 1,6 en
2012, série en cours. D'accord, nous dit-on, mais cette somme permet
d'améliorer la sécurité de nos routes. 40 millions d'Automobilistes a voulu
vérifier. Le constat est accablant :
Seuls 28% de la somme totale est
employé à l'amélioration des routes, largement par le biais des travaux des
collectivités locales et territoriales. Exemple, l'Agence de Financement des
infrastructures de transports en France reverse près de 120 millions au système
ferroviaire et moins de 10 millions au réseau routier.
Le compte d'affectation
spéciale, qui reçoit la majorité de l'argent des contrôles radars automatisés
en consacre le tiers au désendettement de l'Etat et une part à l'Agence
Nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances. Tant mieux, mais
en quoi cela améliore-t-il la sécurité routière ? Mystère.
Autant dire qu'on a la
désagréable impression que cet argent des radars agit comme une drogue pour les
finances de l'Etat et qu'on préfèrera toujours une répression qui rapporte à
une amélioration qui coute cher...A suivre.
Pour finir, je voudrais vous
faire part de la naissance de deux magazines auto. Des magazines spécialisés
dans une seule marque, mais traités comme des newsmagazines, ce qui est nouveau
et totalement indépendant du constructeur, du moins ils l'affirment. L'un
s'adresse aux fans de Citroën, la marque aux Chevrons et s'appelle Chevronnés
(avec deux N, ne pas confondre avec Chevrolet). Thierry Astier et son équipe
traitent en journalistes le passé glorieux comme le présent de la marque.
L'autre daciattitude est consacrée à la marque Dacia, la low cost du groupe Renault. "Loin d'être une simple
réponse à la crise, Dacia est devenue un phénomène de société dans le monde
automobile" , disent les fondateurs du journal. Les clients de la marque
revendiquent l'appartenance à une véritable communauté. Et donc, ça valait bien
un journal. Il est vendu 3,90 contre 5,90 aux chevronnés. Normal c'est un low
cost .
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