"Ventes grises" : quand les constructeurs trichent avec le marché
C'est une enquête passionnante, que fait "L’argus", à chaque début d'année : enquête sur les "ventes grises" des constructeurs.
Les "ventes grises" ? Ce sont des ventes "virtuelles", sans acheteur réel, qui ne sont faites que pour augmenter les chiffres de ventes ; afin d’afficher des résultats commerciaux supérieurs à la réalité.
Il y a deux moyens, pour "gonfler" les chiffres de vente :
-
vendre aux loueurs, en cassant les prix
- et, surtout, immatriculer sur les parcs de stockage, des voitures qui ne sont, dans la réalité, vendues à aucun client (mais, à partir du moment où elles sont immatriculées, elles sont comptabilisées dans les statistiques de ventes).
Une pratique à court terme, et très néfaste, au final
Bien sûr, c’est une tactique à très court terme ; ça pourrit le marché – surtout pour les marques concernées ; et ces voitures dépréciées, il faudra finir par les vendre – un jour – à de vrais clients ; mais ce sera d’occasion (puisqu’administrativement, elles ne sont plus neuves) ; et avec une dépréciation importante.
Mais LE but est d’afficher, à un moment donné, des résultats positifs.
L’argus a décortiqué les ventes des constructeurs en France, l’an dernier.
Les marques qui atteignent des records, dans ces "ventes grises", sont : Alfa Romeo, Lancia, Fiat très loin devant tous les autres ; avec même pas la moitié des ventes faites à de vrais clients – particuliers ou entreprises. C’est très, très peu.
Aussi Nissan, pour annoncer un très bon lancement de son nouveau Qashqaï, en a immatriculé de façon "bidon", des dizaines et ds dizaines d’exemplaires.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.