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"Ventes grises" : quand les constructeurs trichent avec le marché

C'est une pratique peu connue ; mais largement répandue : les combines auxquelles se livrent certains constructeurs, pour gonfler artificiellement leurs ventes.
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (pose d'une plaque d'immatriculation sur un véhicule neuf © Maxppp)

C'est une enquête passionnante, que fait "L’argus", à chaque début d'année : enquête sur les "ventes grises" des constructeurs.

Les "ventes grises" ? Ce sont des ventes "virtuelles", sans acheteur réel, qui ne sont faites que pour augmenter les chiffres de ventes ; afin d’afficher des résultats commerciaux supérieurs à la réalité.

Il y a deux moyens, pour "gonfler" les chiffres de vente :

  • vendre aux loueurs, en cassant les prix

  • et, surtout, immatriculer sur les parcs de stockage, des voitures qui ne sont, dans la réalité, vendues à aucun client (mais, à partir du moment où elles sont immatriculées, elles sont comptabilisées dans les statistiques de ventes).

Une pratique à court terme, et très néfaste, au final

Bien sûr, c’est une tactique à très court terme ; ça pourrit le marché – surtout pour les marques concernées ; et ces voitures dépréciées, il faudra finir par les vendre – un jour – à de vrais clients ; mais ce sera d’occasion (puisqu’administrativement, elles ne sont plus neuves) ; et avec une dépréciation importante.

Mais LE but est d’afficher, à un moment donné, des résultats positifs.

L’argus a décortiqué les ventes des constructeurs en France, l’an dernier.

Les marques qui atteignent des records, dans ces "ventes grises", sont : Alfa Romeo, Lancia, Fiat très loin devant tous les autres ; avec même pas la moitié des ventes faites à de vrais clients – particuliers ou entreprises. C’est très, très peu.

Aussi Nissan, pour annoncer un très bon lancement de son nouveau Qashqaï, en a immatriculé de façon "bidon", des dizaines et ds dizaines d’exemplaires.

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