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Édito
Après le "fiasco" du Fonds Marianne, Marlène Schiappa plus que jamais sur la liste des ministres sur la sellette
"Opacité, désinvolture, fiasco" : le ton est cinglant. La gestion du Fonds Marianne, lancé en 2021 par la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa, a été doublement étrillée jeudi par la commission d'enquête du Sénat et par un nouveau rapport administratif. Les sénateurs fustigent une sélection des associations "bâclée et opaque", des structures qui ont reçu des fonds sans "aucune garantie de sérieux", notamment celle du journaliste Mohamed Sifaoui qui s’est vue attribuer 355.000 euros pour "un bilan insignifiant".
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Et, au-delà de sa gestion, c’est aussi la personne de Marlène Schiappa est visée. Pour elle, tout cela n’aura été qu’une "grande opération de communication" pointe le Sénat. Au final, le "label" du Fonds Marianne est "un boulet attaché à l'allégorie de la République", conclut le rapporteur. Fâcheux, pour un gouvernement qui avait fait de la lutte contre le séparatisme une priorité.
Emmanuel Macron "connaît les excès" de Marlène Schiappa
Pourtant, Marlène Schiappa est une figure du macronisme, d'où la question : peut-elle rester au gouvernement ? Aujourd’hui, personne au sein de l'exécutif n’imagine la secrétaire d'Etat tenir encore longtemps à son poste. Certes, c’est une fidèle de la première heure du président, une lieutenante qui n’a pas eu peur de monter au front dans les moments difficiles, comme l'affaire Benalla ou les "gilets jaunes".
Sauf que, désormais, non seulement, elle est critiquée par l’opposition qui réclame sa démission, mais elle est accusée au sein même de la majorité de préférer poser dans Playboy que d’incarner ses dossiers. Cette une du magazine masculin, d’ailleurs, Emmanuel Macron l’a très peu goûtée, et il l’a fait savoir. S’il sait la loyauté de sa ministre, "il connaît également ses excès", grince un proche du président.
La liste des ministres sur la sellette
Marlène Schiappa, de toute évidence, a rejoint la liste grise des ministres sur la sellette. Liste qui s'allonge : on ne citera pas ces ministres fantômes qui partiront avant que l’on ne sache qu’ils étaient arrivés. Mais parmi les plus visibles des invisibles, il y a Pap Ndiaye, l’universitaire confronté à une science dont il ignorait tout : la politique.
Autre profil jugé trop techno, François Braun, l’ancien urgentiste devenu ministre de la Santé. Il y a aussi Jean-Christophe Combes, ancien directeur de la Croix-Rouge nommé ministre des Solidarités. Ou Olivier Klein, en charge de la Ville, qui, lui aussi connaît pourtant son dossier par cœur : il a été maire de Clichy-sous-Bois… Mais ils sont jugés trop faibles, quand la période est au combat. C’est que la politique a ses règles que le savoir et les compétences ignorent. Il semble que le charme de la société civile et des paris incertains a vécu…
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