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Édito
Nupes : que reste-t-il du leadership de Jean-Luc Mélenchon ?
Un sujet de discorde de plus au sein de la Nupes qui n’en manque pas. Tous ont dénoncé en chœur une "réintégration inacceptable", une "lourde faute politique", un "mauvais signal envoyé à toutes les femmes". Et tous ont exigé qu’Adrien Quatennens n’ait aucun rôle au sein de l’intergroupe de la Nupes.
Mais au-delà du retour du protégé de Jean-Luc Mélenchon, c’est l’avenir et l’incarnation de l’alliance qui sont en cause. Mais si la Nupes est en pointe dans l’opposition à la réforme des retraites, elle n’en profite pas. Tous les sondages le montrent : Marine Le Pen et le Rassemblement national tirent les marrons du feu social. Les syndicats aussi. Emmenés par Laurent Berger, ils se refont une santé et engrangent les adhésions. La Nupes, elle, plafonne, et son leader, Jean-Luc Mélenchon, chute lourdement dans les enquêtes d’opinion.
Objectif 2027
C’est lui qui a exhorté ses troupes à empêcher l’examen à l’Assemblée de l’article 7 sur le report de l’âge légal, contre l’avis des syndicats, des autres partis de gauche et de nombreux insoumis. Et on sait depuis le recours au 49-3 que le gouvernement n’avait peut-être pas de majorité pour faire adopter cet article 7… Bref, sa stratégie de conflictualité tous azimuts attise la colère dans la rue, mais elle n’offre aucun débouché politique.
Son leadership est donc désormais contesté. Et c’est pour ça que le secrétaire national du PCF Fabien Roussel juge la Nupes "dépassée" et plaide pour un "acte 2" pour "rassembler bien au-delà", jusqu’à Bernard Cazeneuve. L’Insoumis François Ruffin veut en finir avec "le bruit et la fureur" et se revendique "social-démocrate".
Quant au chef de file du PS, Olivier Faure, il se veut le plus unitaire avec l’espoir de s’imposer comme un candidat de rassemblement dans quatre ans. Car tous ont un but commun : éviter en 2027 une quatrième candidature présidentielle de Jean-Luc Mélenchon qui condamnerait, selon eux, la gauche à un nouvel échec.
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