Vers un remaniement social
La maire de Lille se fait porte-parole des électeurs de
gauche, contre un gouvernement qui ne les entend pas. "Il y a une véritable impatience, et une colère de certains, face à une politique qui n'est pas comprise. Les attentes qui sont les nôtres ne sont pas écoutées par le gouvernement. "
"Les attentes qui sont les nôtres ", avec cette
formule, Martine Aubry se positionne clairement aux cotés des impatients. Et la maire de Lille a beau répéter qu'elle ne souhaite pas s'investir
à Matignon, sa posture démontre tout l'inverse.
La position
de Jean-Marc Ayrault de plus en plus inconfortable
Jean-Marc Ayrault ne l'ignore pas, François Hollande examine
toutes solutions possibles pour répondre à l'impatience manifestée par les
électeurs dimanche dernier. Les chiffres du chômage le lui rappelleraient si besoin
était. Or, François Hollande ne souhaite pas changer de politique,
il est convaincu que ces choix sont les bons. Il est également convaincu que le
fait de changer de Premier ministre sans changer de politique serait vain.
C'est l'opinion relayée par l'un de ses fidèles Bruno Le
Roux. "Les responsabilités sont collectives et je trouve qu'il est trop facile de pointer du doigt un Premier ministre qui est remarquable de loyauté. J'ai entendu le message sur le fond. je ne veux pas chercher à me défausser sur des changements d'hommes. Je veux donner du contenu de justice sociale à toutes les politiques que nous allons mener. "
Comment donner du
contenu social, alors ?
Cela passerait par des mesures fiscales en faveur des ménages
aux revenus modestes dont les impôts ont augmenté récemment. Jean-Marc Ayrault insiste pour assortir le pacte de
responsabilité de véritables contreparties. Il est également ouvert envers les
écologistes qui réclament un texte de fond sur la transition écologique.
Des propositions qui mobilisent l'opposition de droite. Pour Christian Jacob, le vrai problème demeure
les impôts. "Je pense qu'il y a la necessité de changer sur le fond et sur la forme. il faut arrêter ce matraquage fiscal et l'incarner par un changement d'équipe ."
La tentation vers une politique plus libérale existe aussi à
gauche, s'inquiètent des socialistes. Gouverner c'est choisir, dit l'adage, cette semaine, il s'adresse
plus au chef d'Etat qu'au chef du gouvernement.
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