"Dexter New Blood" ou comment rectifier la fin d'une série
Huit ans après la fin – huée – de "Dexter", son créateur, Kyle Philips, rectifie le tir et propose une nouvelle saison qui devrait permettre de mieux terminer cette série qui a marqué les années 2000.
Il y a huit ans, on avait laissé Dexter, ce serial killer, redresseur de torts et maniaque, en train de changer de vie : il devenait doux comme un agneau, bûcheron barbu, après huit saisons de meurtres de sang-froid.
On avait vu des fans de la série se filmer, en train de huer la télévision, lors du dernier épisode. Le créateur Kyle Philips, auteur des quatre premières saisons, avait parlé de sortie de route.
Une nouvelle fin pour Dexter, personnage fétiche des années 2000
Aujourd’hui, le même auteur Kyle Philips a décidé d’écrire une nouvelle fin à son personnage fétiche des années 2000. Dexter Morgan, ancien expert en hémoglobine, à la police le jour, et justicier meurtrier sanglant la nuit.
On est 10 ans après la fin du dernier épisode dans l’Oregon, le nord-ouest américain. La petite ville enneigée de Iron Lake. La forêt autour, et une petite maison en bois où habite Jim, la nouvelle identité du héros. Il travaille désormais dans un magasin qui vend des articles de pêche et des armes.
Un passé qui le hante
Sa nouvelle petite amie est lieutenant de police. Mais même s’il a décidé de se ranger des couteaux, les vieux instincts reviennent. De même que le passé. Qui le hante, et aussi réapparaît sous la forme de son propre fils, Harrison qui a bien grandi.
Bientôt, c’est lui le nouveau sang de cette série, qui s’intitule Dexter New Blood, et il semble confronté à des pulsions peu avouables. Alors que de nouveaux crimes s’abattent sur la ville et qu’une podcasteuse arrive pour mener l’enquête.
On retrouve avec grand plaisir Michael C. Hall, le génial acteur qui a un peu vieilli. Il endosse avec brio à nouveau ce rôle de Dexter qui lui colle à la peau, avec ses monologues ironiques et explicatifs, et l’humour qui perce à travers la noirceur.
Une saison magnifiquement filmée, avec ces grands territoires enneigés, beaux à craquer, qui font penser au film Fargo des frères Cohen, dans des couleurs d’automne rustres qui montrent que le temps a passé. Un retour bienvenu, et une fin toujours pas montrée aux journalistes, et qu’on espère d’une meilleure classe que la précédente.
À découvrir à partir de jeudi 16 décembre sur Canal +.
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