Cet article date de plus de quatre ans.

L'empire des séries. "3615 Monique" ou l'invention du Minitel rose

Les producteurs de "Dix pour Cent" racontent de façon potache l'invention du Minitel, la France sous Giscard et, de façon détournée, le parcours de Xavier Niel, futur patron de Free qui débute dans le Minitel rose. Une série disponible sur OCS.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Arthur Mazet a de faux airs de Xavier Niel dans "3615 Monique" (OCS/Mon voisin production)

Retour en 1981 : sur l’écran de la télé, de gros pixels laissent apparaitre le front dégarni, puis un visage. Une image informatique grossière inspirée par celles qu’on peut voir sur le révolutionnaire Minitel, mis en service quelques mois plus tôt, un fleuron français.

On aime se dire qu'il s'agit d'un portrait de Xavier Niel.

Emmanuel Poulain-Arnaud, co-auteur de "3615 Monique"

franceinfo

Dans 3615 Monique, cette nouvelle série en huit épisodes proposée par les producteurs de Dix pour Cent, trois étudiants de l’université de Jouy ont l’idée de créer un service payant de messagerie érotique. Il deviendra le fameux et fructueux Minitel rose.

Les trois étudiants, ce sont Toni, le tchatcheur qui se fait passer pour une femme et sait écrire aux hommes, Stéphanie la femme d’affaire et Simon le technophile, qui sait faire dériver les lignes téléphoniques des voisins. On pourrait reconnaitre Xavier Niel, le patron de Free, qui a débuté pour de vrai dans le Minitel rose. Emmanuel Poulain-Arnaud, le co-auteur de 3615 Monique : "Dans sa jeunesse, Xavier Niel était très axé sur la technique, comment se servir des nouvelles technologies, pour aller plus loin, accéder au futur. Le personnage de Xavier Niel est en quelques sortes divisé en trois personnages."

Pour écrire cette série comique, les auteurs se sont inspirés d’un roman d’Aurélien Bélanger : "La théorie de l’information, qui est une espèce de roman qui s’inspire de la vie de Xavier Niel, avec énormément d’anecdotes techniques et une espèce de personnage qui grandit et devient un monstre au fur et à mesure de son aventure dans les télécommunications. Dans le Minitel d’abord et ensuite avec internet."  

La série reconstitue avec humour cette France giscardienne : on fume dans les amphis, les papiers peints sont beiges, les télévisions énormes. Mais Emmanuel Poulain-Arnaud a aussi puisé dans ses propres souvenirs : "Moi, j’ai eu mes résultats du bac sur Minitel, en 1998 encore. J’allais toujours sur le Minitel pour commander mes cadeaux au Père Noël, 3615 Père Noël." 3615 Monique, une série très potache, très vintage et drôle.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.