L'empire des séries. Le fantastique en sept séries (7/7) : "The Walking Dead", l'hommage aux films de zombies
Chaque jour cet été, on refait la généalogie des séries. Cette semaine, place aux séries fantastiques. "The Walking Dead", avant "Game of Thrones" plonge dans un univers apocalyptique hyper violent, peuplé de zombies, où l'homme est un loup pour l'homme.
Le shérif Rick Grimes est blessé lors d’une attaque. Il se réveille plusieurs jours plus tard dans un hôpital fantomatique. Dehors, il découvre un paysage anéanti. C’est l’apocalypse. Une épidémie qui a donné le monde aux mains de zombies. Il ne reste que quelques humains. Ils vont devoir apprendre à vivre en communauté. Et les plus dangereux ne seront pas ceux qu’on appelle les "Marcheurs", ces zombies claudiquant et horribles mais les hommes.
En 2010, six mois avant Game of Thrones, le premier épisode de The Walking Dead connait un succès immédiat sur une petite chaîne du câble américaine. La série se plait déjà à surprendre les spectateurs en faisant mourir des personnages auxquels ils sont attachés.
The Walking Dead, dont les 10 saisons sont disponibles sur Netflix et OCS, c’est la première adaptation d’un comics américain qui ne parle pas de super héros. Une BD créée par Robert Kirkman qui loin d’être seulement "gore" met d’abord en scène des hommes en lutte pour la survie. Le dessinateur est autant influencé par la Liste de Schindler de Steven Spielberg que Le Pianiste de Roman Polanski qui se déroule dans le ghetto de Varsovie.
Des effets spéciaux stupéfiants
L’adaptation pour la télévision par Frank Darabont offre des paysages de toute beauté. Elle mélange scènes d’action et scènes d’intimité. Comme la BD, la série parle de conflit et de loyauté.
Elle est surtout "hyper gore". Les effets spéciaux sont stupéfiants. Les maquillages de zombies fidèles aux dessins. La série ne lésine pas sur les mâchoires qui pendent, les litres d’hémoglobines, les coups de hache et de batte de baseball enroulé de barbelés dans des têtes.
Au milieu, ce shérif qui conserve son uniforme, son étoile et le sens de l’honneur et se voit comme le dernier rempart de l’humanité.
Car "l’homme est un loup pour l’homme" est bien la morale de l’histoire. The Walking Dead, un western contemporain. Une série qui transcende les genres du fantastique. Une leçon de morale comme dans la Quatrième Dimension, une leçon d’espoir comme dans Star Trek et la méfiance permanence comme dans les X Files. Un nouveau radeau de la méduse, dont l’ultime saison sera diffusée à la fin du mois sur OCS.
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