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L'empire des séries. "Ramy", le Gaston Lagaffe Américain et musulman

Ramy Youssef, Golden Globe du meilleur acteur pour la première saison de "Ramy", revient sous les traits de cet éternel adolescent qui tente de concilier bon musulman et vie moderne. Deuxième saison disponible sur Starzplay

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Ramy Youssef et Mahershala Ali dans la saison 2 de Ramy. (CRAIG BLANKENHORN)

Casquette à l’envers, sweat-shirt à capuche, Ramy, est un américain de 28 ans d’origine égyptienne de confession musulmane qui a grandi dans le New Jersey de Bruce Springsteen. Un jeune Tanguy qui vit encore chez ses parents, aux prises avec leur énorme pression pour rentrer dans le monde, la réalité de la société et ses propres envies.

Ramy Youssef, Golden Globes 2020 du meilleur acteur

C’était le point fort de cette série différente et honnête écrite par un stand uper, Rami Youssef, Golden Globe cette année du meilleur acteur dans une série comique, habitué déjà à raconter sur scène ses difficultés à concilier bon musulman et vie moderne. Alors on est déjà très content de le revoir cette semaine dans une deuxième saison disponible sur la plateforme Starzplay et de le voir poursuivre sa quête. La saison débute après l’émouvant et raté retour aux sources en Egypte, à la rencontre de son grand père et de ses origines. Après un écart avec sa cousine,  Ramy se cherche toujours et est plus que jamais accro aux films pornographiques.

Accro au porno 

Cette fois, pour retrouver le bon chemin, il déniche une ancienne église reconvertie en mosquée soufi plus conviviale. Un lieu mené par un cheik calme, conciliant et sage qui devient son mentor. Avec des effets immédiats : Ramy propose désormais en début de repas à sa famille de réciter la prière, ce qui a le don d’énerver son père. Le cheikh lui conseille de prendre soin d’un chien pour apprendre l’honneteté.  

Si la première saison nous permettait de découvrir les différents membres de sa famille, la sœur décomplexée, les parents exigeants, l’oncle antisémite sur le bords... La deuxième saison est moins "buddy movie", plus dans le portrait du personnage principal. Il rencontre la fille séduisante du cheik, une vedette actrice porno, un jeune vétéran de la guerre en Irak qui se convertit à la religion musulmane. Quant au cheikh, il est incarné par l’excellent et apaisant acteur doublement oscarisé Mahershala Ali.  

Cette deuxième saison fait penser à un Gaston Lagaffe musulman : on redoute à chaque instant la maladresse qui empêchera tout succès. Une série aux contours politiques en filigrane, sincère et drole    

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