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L'empire des séries. "The OA", la série ovni à plusieurs dimensions entame sa deuxième saison

Pour sa seconde saison, la série ovni de Netflix, poursuit dans la veine étrange et fantastique. Son héroïne, mal en point à la fin de la première saison, atterrit dans une Amérique sans Barak Obama, et l'histoire continue de fasciner par sa narration à  portes d'entrées multiples.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Brit Marling est l' AO, l'"Ange originel" dans "The OA" (NICOLA GOODE/NETFLIX / DSCF8909)

Un jeu vidéo qui permet de devenir millionnaire, une usine où des cobayes dans un dortoir produisent des rêves qui sont analysés, des personnages qui changent d’univers parallèles en procédant à une étrange danse : la suite de The OA, la série ovni de Netflix, retrouve l'esprit de sa première saison.

Voyage entre plusieurs dimensions

Il y a deux ans et demi, la première saison de cette série made in Netflix et produite, entre autres, par Brad Pitt, avait déconcerté. Histoire à multiples dimensions racontée brillamment, elle brassait plusieurs genres : série historique en Russie, réaliste dans l’Amérique paumée, fantastique.

Son héroïne, Prairie Johnson, surnommée l’AO, "l’ange originel", ressurgissait sept ans après sa disparition. Cette ancienne aveugle, qui avait étrangement retrouvé la vue, réunissait des adolescents pour raconter son étrange histoire et leur demander leur aide : née en Russie, elle aurait été séquestrée sous terre durant sept ans par un scientifique fou. Sans trop dévoiler l'intrigue, la première saison se terminait par une effrayante tuerie massive dans un lycée. 

Une Amérique sans Barak Obama

La seconde saison en huit épisodes de The OA reprend le fil de l’histoire mais se déplace à San Francisco. L’héroïne apparaît désormais sous un nom russe, Nina Azarova, dans un hôpital psychiatrique en 2016, dans une Amérique qui n’est pas présidée par Barak Obama. Son chemin va croiser celui d’un détective privé, à la recherche d’une fille disparue qui travaillait dans une entreprise de jeux vidéo. Les univers parallèles vont encore se mélanger.

Par son côté fantastique, la série The OA rappelle Stranger Things, le carton de Netflix, autour de la  mystérieuse disparition d’adolescents. Elle évoque aussi les films casse-tête de David Lynch, et mystiques du réalisateur Krzysztof Kieslowski. Ses jeunes auteurs, Zal Batmanglij, et Brit Marling, qui incarne aussi l’héroïne, s’étaient fait remarquer par des films indépendants sur les sectes et l’écologie, au festival de Sundance.

Leur série plaît aussi par son coté contemporain. On y voit aussi bien des applications de rencontres, des séquences de spiritisme que des scènes fantastiques : c’est un fascinant labyrinthe dans lequel il faut se laisser entraîner.  

La nouvelle saison disponible sur Netflix depuis vendredi 22 mars, est présentée ce dimanche soir, 24 mars, au Festival Séries Mania à Lille. 

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