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"Rogue Heroes", la nouvelle série rock du créateur de "Peaky Blinders"

Steven Knight, le créateur de "Peaky Blinders" applique cette fois son univers rock à la Seconde Guerre mondiale et raconte dans la série "Rogue Heroes" l'histoire d'une unité britannique constituée de soldats rebelles qui vont grandement aider à combattre l'ennemi nazi d'abord en Afrique puis en Europe.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"Rogue Heroes", la nouvelle série du créateur de Peaky Blinders, adaptée du livre de Ben Macintyre, sur l’histoire vraie de soldats britanniques basés en Afrique du Nord en 1941 (ici Alfie Allen, Connor Swindells, Jack O'Connell).  (CANAL+ / BBC STUDIOS)

C’est l’une des références en matière de forces spéciales. Sa devise : "Qui ose gagne". Une unité fantôme qui s’est créée en pleine Seconde Guerre mondiale alors que l’Europe est aux mains des nazis, sauf le Royaume Uni : l’idée d’une tête brulée britannique,  David Stirling, jeune officier issu d’une lignée aristocratique écossaise au Caire en 1941. La série est diffusée sur Canal +.

Les Italiens et les Allemands menacent de conquérir Tobrouk et d’envahir l’Afrique. Lui est officier dans une garnison, et il en a assez des missions ratées, par exemple lorsque son unité doit faire marche arrière après avoir découvert qu’elle a pris du carburant pour 500 kilomètres et non 500 miles. Blessé lors d’un parachutage audacieux en plein désert, il fait le forcing auprès de ses supérieurs pour créer une unité spéciale qui livrera des raids sur les arrières lignes allemandes en Afrique du nord, puis participera à la libération de l’Europe.

C’est cette histoire formidable et méconnue que raconte Rogue Heroes. Ca ressemble à une série de guerre avec ce qu’il faut de soldats, de camions militaires, de bombardements, de chameaux, de décors exotiques, d’hôpitaux pleins de soldats et civils estropiés et de sable. Sauf que la série est signée Steven Knight.

Steven Knight avait renouvelé le genre de la série historique de gangsters avec Peaky Blinders, située à Birmingham au début du siècle dernier, qui déjà multipliait la testostérone, rythmée par la musique rock.

Il fait pareil avec la Seconde Guerre mondiale, et dynamite encore une fois le genre. Déjà les personnages, qui vont s’associer à l’officier sont aussi punk que lui.  On a beau leur expliquer que leurs chances de réussir sont minces, à peine 10%, qu’importe : ils sont indisciplinés et n’ont peur de rien. A commencer par Paddy Maine, soldat irlandais qui se fiche pas mal de finir au trou, après avoir violenté un supérieur. Ou Dudley Clark, chef des services secrets britanniques au Moyen-Orient, personnage fantasque, excentrique, qui a l’idée de donner corps a cette unité fantôme. Il est incarné par Dominic West, qui joue le prince Charles désormais dans The Crown.

Ajoutez une grosse dose de musique heavymetal, et de musique punk et un gros soupçon de bande dessinée dans sa façon de rythmer la série. Beaucoup de comédie et d’arrogance comme l’avait fait Robert Altman dans M*A*S*H. Sans l’absurdité de la guerre, nécessaire. Ils ont vraiment pour but de repousser les nazis. Et vous obtenez une série de guerre comme vous ne l’avez jamais vue. A découvrir chaque jeudi soir sur Canal +. Les deux premiers épisodes sont en replay sur MyCanal.      

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