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"The English", lorsque Emily Blunt aborde le genre du western

Hugo Blick signe un western avec Emily Blunt et un comédien amérindien pour raconter le péché originel de l'Amérique. "The English" est diffusé chaque jeudi sur Canal +.
Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un Indien et une Britannique font alliance dans l'Ouest sauvage, Emily Blunt et Chaske Spencer. (ALL3MEDIA INTERNATIONAL)

Un western à l’esthétique extrêmement léchée et peu d’action rapide, si ce n’est lors de rares attaques. The English, est un western d’un genre nouveau que diffuse Canal + à partir de jeudi. Avec deux héros rares dans ce genre : un indien et une britannique.

Emily Blunt incarne une riche anglaise qui atterrit dans l’ouest sauvage en 1890 pour se venger de l’assassin de son fils. Elle rencontre un indien ancien éclaireur de l’armée américaine qui part revendiquer une terre qu’on lui a promise. Cette minisérie, imaginée par Hugo Blick, est à revers des westerns traditionnels. Il s'en explique : "Je voulais parler de l’histoire des Indiens d’Amérique, parler du péché originel à la naissance de l’Amérique. J'ai grandi enfant dans le Montana, une terre qui avait auparavant sa propre culture entière, avant de faire partie des Etats-Unis. Et puis vous savez, j'adore le genre du western. Pour moi, c'est la forme essentielle quand on fait du cinéma, mais jusqu’ici on y a traité de façon plutôt médiocre l’histoire des Indiens d’Amérique."

Comme une nature morte

Chaske Spencer, un comédien amérindien, incarne l’éclaireur de la tribu Pawnee. Quant à Emily Blunt, c’est son rôle de Mary Poppins qui a donné le déclic à Hugo Blick : "J'aime sa robe rose, dans le premier épisode. Cela la fait ressembler un peu à Mary Poppins. Ou peut-être à Alice au pays des merveilles. Et j'aime l'idée que cette femme se retrouve dans un genre incroyablement masculin, alors  qu'elle a l'air exagérément féminin. Et puis je savais qu'Emily, de par sa performance dans le film Sicario saurait avoir peu à peu cette agressivité que le personnage finit par s'approprier."

La série prend son temps, comme une nature morte. Hugo Blick travaill à la façon d’un cinéaste contemplatif (comme le japonais Akira Kurosawa) : "Ça sera au public d'adhérer ou de rejeter cette forme. Mais ce que j'aime, c'est que les personnages se déplacent à l'intérieur du cadre, le cadre n'est là que pour observer. Et je trouve que, grâce à cela, il a de l'autorité, de la force."

The English ,6 épisodes, chaque jeudi sur Canal +.

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