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Championnats du monde de fléchettes : Beau Greaves, l’adolescente prodige qui entend bien remporter le titre suprême

A tout juste 18 ans, la britannique a déjà le titre de championne du monde féminine et elle vise désormais le titre tout court, celui qui jusqu’ici n’a été remporté que par des hommes. La compétition commence ce jeudi à Londres.

Article rédigé par franceinfo
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Beau Greaves célèbre son titre de championne du monde dame en avril 2022 (STEVEN PASTON / MAXPPP)

A tout juste 18 ans, c’est elle qui détient le titre de championne du monde dame. Beau Greaves est la plus jeune de toute l’histoire des fléchettes a l’avoir décroché et elle vise désormais le titre tout court. Celui qui, depuis qu’il existe, n’a été remporté que par des hommes : le titre de champion du monde.

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La compétition commence jeudi 15 décembre, à Londres, et sa présence ne fait pas du tout sourire ses concurrents. Parce que Beau Greaves n’est pas juste, comme le disent les journaux anglais, une "sensation", un "prodige", une "ado star". Ses statistiques sont vertigineuses : elle a remporté les huit derniers tournois auxquels elle a participé, et elle affiche 66 victoires consécutives. Le genre de prouesse dont ne peuvent se vanter, justement, que les champions du monde.

Beau Greaves s’est mise aux fléchettes à 10 ans, par défaut, parce que son frère monopolisait la console de jeu familiale. Son lancer est incroyablement précis. Alors à 11 ans, son père l’inscrit à ses premiers tournois au pub de leur quartier, à Doncaster. Le reste est une succession de médailles, jusqu’au trophée de championne du monde dame en avril dernier à 17 ans. Ça a l’air simple, pourtant ce parcours n’a pas été un long fleuve tranquille. Parce qu’évidemment, dit-elle, "tout se joue au mental".

"Il faut parler de l'échec, le verbaliser"

A force de passer sa vie à lancer, lancer et relancer, elle a commencé à avoir des convulsions dans le poignet, ce qu’on appelle une dartitis, un blocage nerveux, au point de ne plus pouvoir jouer. Elle a fait une pause, le trouble nerveux est parti mais à sa place a germé la peur de rater. "Je ne pouvais plus approcher une cible, dit-elle au Guardian, j’essayais, je lançais et en même temps je me disais tu vas échouer, tu n’y es pas, et à ce moment-là, je me suis dit que j’allais tout arrêter."

Beau Greaves n’a pas quitté le monde des fléchettes, elle a fait une thérapie,
"parce qu’il faut parler de l’échec", dit-elle, il faut parler de ses failles pour mieux vivre avec, "et surtout se dire que personne ne va vous couper un bras si vous perdez." Le genre de constat que l’on formule en fin de carrière. Mais voilà, à 18 ans, c’est sa manière à elle de se concentrer, de faire baisser la pression : relativiser pour viser plus haut. "Je ne sais pas si je vais gagner, conclut-elle, mais je vais essayer et surtout profiter du fait d’être là."

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