Football : une histoire politique de la Coupe d’Afrique des nations

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Article rédigé par Fabrice d'Almeida
Radio France
Publié
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Le défenseur égyptien Ramzy Hany face au Burkinabé Kassoum Ouedraogo en demi-finale de la CAN 1998, à Bobo Dioulasso (Burkina Faso) (ERIC CABANIS / AFP)

La CAN commence aujourd’hui à Abidjan. C’est un événement qui reflète l’histoire politique du continent.

D’abord parce qu’à ses débuts, peu de pays pouvaient y participer. Seuls quatre pays créent la confédération africaine de football en 1956 et peuvent prendre part au premier tournoi organisé en 1957. L’Egypte l’emporte. Elle reste une équipe redoutable tout au long de l’histoire de l’épreuve. Avec la décolonisation de l’Afrique, le nombre d’équipe s’accroît et un tournoi préliminaire voit le jour.

À partir de 1968, huit équipes sont en phase finale, puis 12 en 1992 et, enfin, 16 à partir de 1996 avec le retour de l'Afrique du Sud. Cette dernière n’avait pas été admise après 1957 à jouer car elle ne voulait aligner que des joueurs blancs, alors que dans le pays le foot était plutôt le sport des noirs face au rugby des blancs. En 1996, Mandela est là pour saluer avec la casquette à la main la victoire de son équipe, les Bafana Bafana.

Très vite les dictatures veulent remporter le tournoi, à l’image du Zaïre de Mobutu, en 1974. Et le continent alimente le foot mondial si bien que le tournoi intéresse loin au-dela de l’Afrique des fans de foot. En France, au début, pour suivre les résultats, il fallait la radio. Mais depuis les années 1970 la télé française fait des résumés. Dans les années 1980, il y a même des finales retransmises. Ainsi peut-on suivre la grande fête de ce sport si adoré des Africains, et voir combien est puissant le réservoir des talents du continent.

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