L'info de l'histoire : Badminton, polo, BMX... Les JO mettent en lumière des disciplines peu visibles habituellement

Si la hiérarchie des sports médiatisés évolue avec le temps, les Jeux olympiques modernes se sont toujours alignés sur les sports populaires. On peut désormais assister à cinq fois plus d'épreuves qu'à leurs débuts.
Article rédigé par Fabrice d'Almeida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Les épreuves de BMX hommes, lors des Jeux olympiques de Paris, le 30 juillet 2024. (BALLET PAULINE / KMSP / AFP)

Ce qu’il y a de génial avec les Jeux, c’est qu’ils nous permettent de découvrir des sports invisibles le reste du temps : le tir, le cyclisme sur piste, le badminton, l’escrime, le water-polo, le BMX, ou encore le hockey. Et heureusement, car le reste de l’année, la hiérarchie des sports proposés dans les grands médias audiovisuels est étroite : le foot, le cricket, le tennis, le rugby… Mais, jusque dans les années 1950, la hiérarchie des sports les plus médiatisés, et les plus suivis, était différente. La discipline reine était le cyclisme, ensuite et dans cet ordre, le foot, l’athlétisme et le rugby.

Le cyclisme avait le droit à ses grands vélodromes. On venait voir les Six Jours de Paris, une course lancée en 1913 et qui a continué jusqu’en 1958 au Vel d’Hiv. Le Tour de France, lui, avait été créé par le journal l’Auto pour garder la clientèle des cyclistes. Une époque brillante pour la France. En 1948 aux Jeux de Londres, les Français remportent le relais du 4 000 m sur piste avec Pierre Adam, Serge Blusson, Charles Coste et Fernand Decanali, face à l’Italie. Et sur route, José Beyaert remporte aussi l’or.

De 95 épreuves en 1900 à 540 en 2024

Les Jeux avaient dès 1896 compris qu’il fallait s’aligner sur les sports les plus populaires, dont le cyclisme. Ils se sont aussi alignés sur les pratiques des sports populaires. Dès les années 1960, les Jeux olympiques demandent des droits télés et la vente est professionnalisée à partir des années 1980. Au même moment, s’impose une autre hiérarchie avec des compétitions internationales, comme les Coupes du monde de la FIFA et les Coupes d’Europe de l’UEFA qui mettent en place le modèle du sport avec des droits de diffusion importants.

Mais les Jeux restent ouverts et accompagnent toujours plus de disciplines sportives. On est passé de 95 épreuves en 1900, à 540 en 2024. Nous allons donc pouvoir encore nous régaler avec des sports peu visibles, le canoë, le BMX et tant d’autres pendant Paris 2024.

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