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L'info de l'histoire : hommage aux enseignants victimes du terrorisme

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Article rédigé par Fabrice d'Almeida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Après l'assassinat de Dominique Bernard à Arras, des patrouilles de police devant les établissements scolaires. Ici à Lons-le-Saunier le 13 octobre 2023 (PHILIPPE TRIAS / MAXPPP)

L’agression terroriste au Lycée Gambetta à Arras et la mort de Dominique Bernard montrent combien la situation de nos lycées a changé. Nous voulons considérer nos écoles comme des sanctuaires ou enfants et enseignants peuvent se retrouver en dehors de la violence de la société, de ses préjugés. Mais au fil du temps ce sanctuaire paraît toujours plus fragile.

Depuis trente ans, une vingtaine d’agressions ont eu lieu contre des enseignants. Il y a eu des crimes de parents déséquilibrés, comme en 2014, cette enseignante tuée par une mère devant ses élèves à Albi. Il y eu des élèves tueurs, dont celui qui a ôté la vie d’Agnès Lassalle, cette année encore. Et la prise d’otage de ce forcené à de Neuilly en 1993.

Et il y a eu des attaques terroristes. En 2012, ce fut le mort de Jonathan Sandler de l’école Ozar Hatorah à Toulouse, tué avec ses deux enfants devant le lieu où il enseignait. En 2020, ce fut Samuel Paty qui été poignardé pour avoir montré les caricatures de Mahomet à ses élèves, en cours. Et cette fois, un enseignant est frappé devant son lycée en cherchant à s’interposer pour éviter que l’agresseur ne puisse s’avancer.

En fait, les écoles et les lycées ne sont plus des sanctuaires. Elles constituent de nos jours ce que les terroristes appellent des "cibles molles". Le meilleur hommage à rendre à nos disparus est de faire de notre mieux pour les préserver.

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