L'info de l'histoire : Mayotte, la France et le référendum de 1974
Alors que Gérald Darmanin se rend sur ce territoire très agité, l’occasion nous est donnée de revenir sur un événement survenu voici 50 ans précisément, en 1974 : le référendum d’autodétermination, pour ou contre l’indépendance des quatre îles de l’archipel des Comores. Mayotte, seule face aux trois autres territoires, vote pour le maintien dans la République, à la grande ire du leader comorien Ahmed Abdallah.
Ce vote, à près de 65%, est obtenu malgré une fraude électorale massive en faveur de la rupture avec la France. Il confirmait une tendance de longue durée. Mayotte préférait la colonisation française à celle qu’elle avait subie de la part de ses voisins jusqu’à son entrée dans le giron de la Grande Nation, en 1841.
Les femmes à la pointe du mouvement
Zena M’Dere et de Zaina Meres, présidente et vice-présidente du Mouvement Mahorais, ont été pendant une décennie les adversaires déterminées du gouvernement autonome dominé par les Comoriens. On les appelait "les chatouilleuses", car elles attaquaient par ce moyen pacifique les membres du gouvernement autonome comorien qui avait pris des décisions contraires aux intérêts de leur île.
Depuis le référendum de 1974, toutes et tous n’ont cessé de dire leur amour pour notre patrie commune. Aujourd’hui encore des figures féminines comme la députée Estelle Youssoufa ou la dirigeante des citoyens contestataires Safina Soula portent haut la parole des Mahorais.
En fait, l’île connaît les mêmes tensions que les autres départements de France, mais exacerbées. Là comme ailleurs, l’espoir demeure de jouir d’une meilleure sécurité, d’une culture soutenue et d’une activité économique qui préserve l’environnement.
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