Blocus des céréaliers : Cuvillier demande la levée des barrages
Confirmation du ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier, qui demande la levée immédiate des barrages d'agriculteurs installés tôt ce
matin aux abords de la capitale. Un blocus "incompréhensible ", a-t-il
dénoncé un peu plus tôt sur RMC :
"Ce n'est pas compréhensible. Imaginez que les
vacanciers bloquent, en période de moissons, tous les accès aux tracteurs, les
choses se passeraient mal. Il faut arrêter de bloquer pour bloquer. Ce qui est
mis en avant lors de ce mouvement nécessite quelques éclaircissements. "
Des "éclaircissements " fournis sur i> Télé par la
porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem : pour l'exécutif, les
céréaliers d'Ile-de-France protestent moins contre le cumul des taxes et des règlements, que contre la diminution des subventions que leur accorde la PAC. Une
revendication contestable, à entendre Najat Vallaud-Belkacem :
"La revendication des céréaliers, c'est : Arrêtez
de réorienter la PAC comme vous l'avez fait, en faveur des éleveurs. C'est de
cela qu'il s'agit. Nous avons fait en sorte que le politique agricole commune
puisse réorienter quelques un milliard d'euros d'ici à 2018 en faveur des
éleveurs qui étaient particulièrement précarisés. "
Des nantis ?
De là à dire que les céréaliers d'Ile-de-France sont des
nantis qui se battent pour le maintien de leurs privilèges, il y a un pas que
le socialiste Jean Glavany, ancien ministre de l'Agriculture, franchit allègrement
sur Europe 1.
"Cette idée d'empêcher les gens d'aller à leur
travail, d'amener leurs enfants à la crèche, au lycée ou au collège est quelque
chose d'inacceptable, surtout de la part de ces agriculteurs qui sont parmi les
plus favorisés de France , a-t-il déclaré. C'est un scandale quand on touche les primes les plus
élevées d'Europe de bloquer les routes parce que l'on va vous en prendre un
cinquième ou un dixième. "
La "remise à plat" de la fiscalité française
Une déclaration du président Hollande relance les
spéculations. Quelles sont les intentions du gouvernement en matière de réforme
fiscale, et quel est le calendrier envisagé ? A Rome, le président de la
République a affirmé que la réforme fiscale annoncée par le Premier ministre
prendrait "le temps du quinquennat ".
Problème : Jean-Marc Ayrault,
lui, fixe comme horizon le "budget 2015 ". "Je ne sens pas
d'incohérence dans tout cela ", affirme pourtant le ministre délégué à la
Ville François Lamy sur LCI.
"Le président de la République a confirmé la remise à
plat de notre fiscalité et l'engagement du dialogue , a-t-il expliqué jeudi matin . Il a précisé qu'à partir
du moment où l'on est sur un système qui est devenu complexe cela allait
prendre du temps. Jean-Marc Ayrault a dit qu'il souhaitait mettre en place les
premières mesures dès 2015. Je ne sens pas d'incohérence dans tout cela. "
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.