Chômage, frondeurs socialistes et FN au Parlement
Le nombre de demandeurs d'emploi a encore nettement grimpé en France au mois d'avril : 14.800 nouveaux inscrits de catégorie A et un lâchage en règle de Barbara Pompili, coprésidente du groupe des députés EELV, sur France 2 : "On constate tout simplement que l’inversion de la courbe n’a pas lieu. Si l’inversion de la courbe n’a pas lieu, c’est peut-être justement parce qu’il faut rectifier la politique qui est menée. Pour nous, il faut mener une politique plus ciblée. (…) Il faut qu’on réoriente notre politique pour aider les secteurs qui vont porter de l’emploi. "
Une situation également dénoncée par le député européen Florian Philippot sur Itélé : "J’ai été très frappé quand on a appris l’explosion une nouvelle fois des chiffres du chômage, de voir le gouvernement nous dire que tout ça n’est pas très grave, que ça va s’améliorer, qu’il faut du temps… Cette relativisation permanente est insupportable et ce type de comportement suscite de l’exaspération. " Ce type de comportement dont parle ce matin Florian Philippot est celui des salariés de Seita, qui retiennent cinq cadres près de Nantes. Le cigarettier doit fermer d'ici ce site peu de temps.
Marine Le Pen et le parlement européen
Toujours côté FN, on apprend que Marine Le Pen a du mal à former un groupe au parlement européen. Le jeu des alliances s'apparente à un casse-tête. Il faut 25 députés issus d'au moins sept Etats. Pour l’instant, il en manque deux. Ce n'est pas un problème pour Nicolas Bay, député européen et secrétaire général adjoint du FN, invité de RFI : "Nous arriverons à constituer un groupe, nous y travaillons. (…) Je pense que nous y arriverons. Il y a dans certains pays de nouvelles forces émergentes qui partagent notre point de vue, qui partage notre euroscepticisme. "
"Nous serons présents pour imposer une politique différente" (Laurent Baumel)
Pour ne rien arranger, plusieurs députés socialistes continuent de s'opposer à la ligne du gouvernement. Une trentaine d'élus expriment depuis dimanche leur traumatisme après des européennes marquées par une très forte abstention, un FN en tête et un PS à son plus bas niveau à un tel scrutin. Laurent Baumel, député PS d'Indre-et-Loire rappelle sur notre antenne que l'aile gauche ne lâchera rien : "Moi, je ne parle pas de bras de fer. Je parle d’une prise de responsabilité des parlementaires. Dans les semaines qui viennent, nous allons être appelés à voter des textes budgétaires qui vont commencer à mettre en œuvre ce que le président de la République a appelé le pacte de responsabilité, donc nous serons présents dans les débats de juin pour imposer, par la voie des amendements parlementaires, en jouant notre rôle, une politique différente, plus équilibrée pour la gauche au pouvoir. "
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