De plus en plus de voix pour un changement de cap
La charge est venue d'un haut responsable, le président de
l'Assemblée nationale, Claude Bartolone qui réclame "un nouveau temps du
quinquennat ". Il veut en finir avec la rigueur, il veut que le pouvoir se
penche sur le sort des Français.
Tenir le cap
Le contexte n'aide pas François Hollande à défendre son cap,
il n'y a jamais eu autant de chômeurs en France, plus de 3 millions 200 mille. Pourtant
le ministre du Travail défend l'action du gouvernement, il faut tenir bon dit
Michel Sapin sur BFMTV, même si c'est difficile : "Il y a toujours
un temps long, trop long, tellement long, entre le moment où l'on décide de
mettre en place une politique contre le chômage et le moment où cela a des
effets. Les gens sont dans l'urgence et je leur dis : On a décidé mais
cela n'a pas encore porté ses fruits. "
Il faut tenir le cap dit Michel Sapin, pas question de relâcher
la pression sur la réduction de la dette.
Pas de virage à gauche donc, voilà qui rassure la patronne
du Medef Laurence Parisot sur RTL : "Il faut au contraire tout faire
pour réduire les déficits. Il faut les financer ces déficits, on les finance
par une augmentation constante, régulière, quasi inexorable des prélèvements
obligatoires. C'est-à-dire des impôts sur les ménages et sur les entreprises d'une
manière telle qu'elles ne sont plus compétitives. "
Un changement de cap ?
François Delapierre, n'y croit pas un instant, pourtant le
secrétaire national du Parti de gauche espère que le pouvoir va entendre la
rue, il prévoit une grande manifestation le 5 mai. "Je souhaite qu'il
sorte de cette politique. Mais je ne me fais pas d'illusion. Hollande est sur
sa trajectoire et il l'aggrave. Il a décidé de sans cesse donner raison au
Medef. La seule manière de le faire changer c'est qu'il y ait une mobilisation
sociale, c'est pour cela que l'on appelle à cette manifestation le 5 mai. "
Sans les Verts
Les Verts n'y participeront pas, ce qui n'empêche pas Jean-Vincent Placé d'être très, très sévère avec le pouvoir. Le sénateur EELV, Jean-Vincent Placé, sur France
info : "Je résume un peu la façon de gouverner aujourd'hui, c'est
imprévoyance, aveuglement et beaucoup d'autoritarisme. Il faut que nous soyons capables
de dire tout haut ce que tout le monde dit tout bas. Il n'y a plus personne, même
parmi le gouvernement, qui soutient la ligne politique du président de la
République. "
Ce contexte relance les rumeurs de remaniement mais ce n'est
pas à l'ordre du jour fait savoir l'entourage de François Hollande. Pas tout de
suite et de toute façon François Hollande n'a pas l'intention de se séparer de
Jean-Marc Ayrault.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.