Déficit : un objectif sacro-saint
La Cour des comptes, dans
son rapport, a estimé que ce chiffre de 3% n'était pas tenable et ne serait pas
tenu tout en intimant à l'Etat de faire des économies... Or 3%, ça reste
l'objectif du gouvernement. C'est même un engagement vis-à-vis de l'Europe et
un engagement sous la haute surveillance des marchés qui nous prêtent de
l'argent tous les jours. Or ce matin, un membre du gouvernement a remis en cause cet
objectif, c'est Laurent Fabius, le ministre
des Affaires étrangères. Voici ce qu'il répond sur Canal+ quand on lui demande si
les 3% seront remis en cause :"Je pense que c'est probable" .
Et réponse de son collègue
au gouvernement, le ministre de l'Economie qui était l'invité de France Info ce
matin. Pierre Moscovici précise qu'il est mieux placé que d'autres pour dire
que l'objectif des 3% est maintenu même si la croissanse n'est pas au rendez-vous : "Constatons que c'est difficile. Je le sais. Je suis peut-être mieux placé que quiconque pour le savoir."
Et en écho, le ministre du Budget,
Jérôme Cahuzac a estimé sur France Inter que le retour à 3% en 2013 serait
"très difficile " mais que l'objectif restait.
Pour tenir ce discours, effectivement,
la Cour des comptes a bien aidé hier le gouvernement avec son rapport toujours
sévère sur les dépenses publiques. Didier Migaud, le premier président
de la Cour des comptes ne parle sur France 2 que de réduction du train de vie de l'Etat, une
priorité absolue pour cet ancien socialiste : "Il est essentiel, essentiel que l'effort porte sur le freinage de la dépense.. ."
Et comment a réagi
l'opposition sur ces 3%?
Pour l'UMP, les 3%
intenables et les réprimandes de la Cour des comptes viennent sanctionner le
gouvernement. Sur Europe 1, l'ancien Premier ministre et président du Conseil national de
l'UMP, Jean-Pierre Raffarin parle d'un "échec grave" et annonce des augmentations d'impôts.
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