Désaccords sur PSA, l'IVG et le pacte de responsabilité
Pour soutenir PSA Peugeot Citroën, c'est confirmé le chinois Dongfeng va entrer au capital et l'Etat français aussi. Cela devrait permettre de lever environ trois milliards d'euros. Une nécessité économique d'après le président de l'UDI Jean-Louis Borloo invité de France Inter.
"C'est aussi une réalité de la mondialisation des ventes automobiles. On voit bien que les groupes allemands font l'essentiel de leur progression sur le marché chinois. C'est la réalité de notre monde, et il faut absolument que le pouvoir de décision, d'ingénierie et de conception, reste sur le territoire français. "
En parallèle le groupe a publié les chiffres de ses ventes mondiales en très forte baisse : -4.9%. La performance du groupe en Chine n'a pas suffi pour éclipser sa faiblesse en Europe.
L'avortement et la loi sur l'égalité homme-femme
Les deux sont liés. Deux amendements sur l'IVG ont été glissés dans le texte pour enlever la clause de "détresse". En clair, pour qu'une femme puisse demander une interruption de grossesse si elle ne veut pas la poursuivre et non plus seulement si son état la place dans une situation de détresse. L'ex ministre UMP Bruno Lemaire sur BFM Tv a affirmé qu'il ne voterait pas.
"Sitôt que l'on a annoncé que l'on allait faire un petit amendement à cette loi, cela rouvre des divisions. La France ne peut pas supporter de nouvelles divisions. Je ne vois absolument pas pourquoi on rouvrirait la loi Veil. Elle est appliquée, permet de répondre à des cas toujours difficiles, cela fonctionne. "
Réponse de Najat Vallaud Belkacem, la ministre du Droit des femmes sur RTL : "Le droit à l'IVG doit être considéré comme un droit à part entière. Il ne doit pas être conditionné par une justification quelconque que l'on imposerait aux femmes. Les femmes doivent pouvoir avoir la liberté de choisir si elles souhaitent mener à termes ou pas une grossesse. Il n'y a pas de risque de fracture de la société française, c'est une évidence. Qu'il y ait en revanche des opposants à tous progrès, à la liberté des femmes, à l'égalité hommes-femmes, oui, cela existe. "
Environ une Française sur trois a recours à un avortement au cours de sa vie.
Le pacte de responsabilité
Marine Le Pen, la présidente du Front nationale était l'invitée de France Info. L'occasion de revenir sur la proposition de François Hollande lancée officiellement cette semaine : la baisse de cotisation pour les entreprises en échange de contrepartie. Qu'attendre des chefs d'entreprises ? Pas grand chose selon Marine Le Pen.
"Je n'attends rien du Medef car nous sommes face à la nouvelle Troïka : PS, UMP, Medef. Ils fonctionnent ensemble, ils ont la même vision, c'est eux qui mettent en route la feuille de route imposée par l'Union européenne, c'est-à-dire l'austérité généralisée, la libéralisation généralisée. La conséquence c'est que les Français vivent de plus en plus mal. Cette Troïka je n'en veux pas et le bon moyen de s'y opposer ce sont les élections qui arrivent. "
On sait déjà que les députés de l'UDI ne voteront pas la confiance au gouvernement sur ce pacte de responsabilité. Ils expliquent que si les centristes étaient prêts à aider des actes concrets, ils restaient "dans l'opposition".
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