Economique, morale, sociétale : triple crise au menu
Sur France Info l'ex-ministre de
l'Enseignement supérieur de Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse, "condamne les violences d'où
qu'elles viennent, avec d'autant plus de fermeté que j'ai moi-même été victime
comme ministre pendant neuf mois de mouvements étudiants extrêmement violents
avec séquestrations de présidents d'université et dégradations de facultés, et
que pendant ces neuf mois jamais la gauche n'a exprimé la moindre réprobation
vis-à-vis de ces mouvements violents. Moi, je ne ferai pas comme la gauche : je
demande à tout le monde d'être pacifique ".
Mêmes éléments de langages sur France Inter, qui
interviewait ce matin le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi :
"Personne ne peut éviter cela. Ne faisons pas d'exploitation inutile, (ni)
des manifestations d'étudiants ou de lycéens, (ni) des manifestations de gens
pacifiques qui expriment leur rancœur contre la loi sur le mariage pour
tous ".
Le scandale Cahuzac
Autre crise : le scandale Cahuzac, avec toujours les mêmes
questions : le sommet de l'Etat savait-il ? Le président Hollande a-t-il pêché
par mensonge ou naïveté ? la droite continue d'instruire le procès en manque
d'autorité. Valérie Pécresse en profite pour répondre aux accusations lancées
contre le gouvernement précédent : "Jamais sur délation nous n'avons fait
d'enquête fiscale, Nicolas Sarkozy avait même interdit que la délation puisse
être utilisée par le fisc. En revanche, je suis désolée, je suis chef d'une
équipe gouvernementale, j'apprends que des soupçons pèsent sur mon ministre, eh
bien je fais faire toute la clarté sur cette affaire. C'est une question
d'autorité ".
La crise économique
Crise économique également au menu : le programme de
stabilité budgétaire, présenté hier par le gouvernement, suscite le scepticisme
de plusieurs organismes indépendants. Le FMI, l'OFCE et le Haut conseil des
finances publiques prévoient tous une récession pour 2013, alors que le
gouvernement table sur une croissance - certes atone - de 0,1%. De quoi mettre
à mal les promesses de réduction des déficits et d'inversion de la courbe du
chômage d'ici la fin de l'année.
De quoi nécessiter aussi de nouvelles hausses
d'impôts, au rebours des promesses de l'automne, rappelle le député UMP et ancien
ministre Laurent Wauquiez sur BFM TV : "Souvenez-vous, en début d'année on
nous avait dit 'aucune augmentation d'impôt'. 6 milliards d'euros au minimum :
on se fiche de nous, on nous ment, on a une politique économique qui est assise
sur le mensonge ! mais sans doute que chacun doit balayer devant sa
porte "... Laurent Wauquiez, obligé de reconnaître que l'insincérité
budgétaire est devenue une habitude, sous toutes les majorités ; même si la
gravité de la crise actuelle jette une lumière particulièrement crue sur ces
petits arrangements avec la vérité budgétaire.
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