L'Assemblée débat du mariage pour tous, la bataille se noue au Mali
Le débat sur le mariage pour tous commence par une montagne d'amendements : plus de 5.300 déposés surtout par l'opposition. Du coup, la majorité crie à l'obstruction parlementaire.
Pas du tout répond le patron du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob, sur LCI : "L'obstruction parlementaire, c'est quand la gauche déposait 138.000 amendements sur le texte sur l'énergie. La volonté que nous avons eu c'est que chaque député ait la possibilité de dire pourquoi il est opposé à ce texte. Et on est sur une durée de huit à dix jours ."
Sur notre antenne, son homologue du PS, Bruno Le Roux, maintient l'accusation et décrète la mobilisation de ses troupes : pas question de passer le week-end en circonscription, il faut être présent pour éviter les mises en minorité ponctuelles.
Un groupe socialiste qui n'aura pas la liberté de vote. Logique estime Bruno Le Roux : "Les députés ont été heureux d'avoir le soutien du président de la République. Le président, le Premier ministre et le Parti Socialiste soutiennent ce texte clairement, noir sur blanc. Et donc je dis aux parlementaires socialistes que quand on a été élu avec le soutient du Parti Socialiste, on respecte les engagements qu'on a pris pendant la campagne ."
La bataille du Mali bientôt gagnée ?
Le chef de l'État a déclaré lundi soir après la reprise de Tombouctou que la France était "en train de gagner la bataille " au Mali. Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir s'en félicite sur France 2 mais il a tout de même des regrets : "C'est vrai qu'il n'y a pas d'Europe de la défense et à l'avenir, nous avons besoin d'une Europe de la défense et heureusement que la France et le président de la République ont été à la hauteur d'une situation historique ."
La déclaration du président de la République laisse perplexe à droite. Tout en affirmant son soutient aux troupes, Laurent Wauquiez estime que trop de questions restent en suspends pour parler de victoire : "La question porte sur la gestion politique, une fois que le travail militaire est fait. Comment faire en sorte que la France ne soit pas la seule à assumer sur la durée le travail sur la Mali ? Qui finance ? Est-ce que l'ensemble des pays européens participent ? Quelles sont les relations avec l'Algérie et surtout comment éviter que sur la durée, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets ? Ces questions-là, elles sont toujours sur la table ."
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