La gauche radicale donne de la voix
Le Nouveau Parti Anticapitaliste d'Olivier Besancenot , l'ancien candidat à la présidentielle annonce la couleur sur France 2 : ce sera une manif anti-Valls.
"A l'époque on ne savait pas, quand on avait ce projet, que la nomination de Manuel Valls allait être probablement le meilleur argument pour aller manifester, c'est mieux qu'un tract. C'est tout un symbole. C'est la première manifestation contre le gouvernement Valls. C'est une révolte de gauche contre cette politique menée sous Hollande depuis le début ".
Autre représentant de la gauche de la gauche, Jean-Luc Melenchon. Le co-président du parti de gauche étrille lui aussi le Premier ministre, contaminé, répète-t-il sur RTL, par les idées de Marine Le Pen. Il qualifie également le bilan de François Hollande de "désastreux". Tellement désastreux d'ailleurs, sur le plan politique comme électoral, qu'une dissolution de l'Assemblée serait logique, même s'il ne la souhaite pas.
"Dans un pays normal c'est ce qui se passerait, dans une démocratie normale. Le pouvoir politique de François Hollande est tellement affaibli que cela vaudrait la peine de consulter le peuple. Ce n'est pas moi qui vais faire revenir la droite et c'est pour cela que je ne réponds pas oui, oui dissolvons ".
L'opposition n'est pas en reste
Pas question pour l'UMP de tomber sous le charme de l'homme le plus à droite de l'échiquier socialiste. Jean-François Copé, le président de l'UMP sur BMFTV.
"Maintenant que le masque est en train de tomber, et que l'on est en train de voir publier les résultats de Manuel Valls ministre de l'Intérieur. Que ce soit l'explosion des cambriolages, la baisse des reconduites à la frontière ou l'augmentation des régularisations, je voudrais être sûr que lorsque l'on sonde les Français ils ont bien tous ces éléments en tête ".
La mobilisation anti-austérité de demain attise aussi les convoitises du Front national. La colère de la rue pour l'extrême-gauche, la colère dans les urnes pour l'extrême-droite .
Le Front national dénonce le manque de cohérence de ceux qui appelent à défiler. Le vice-président du parti Florian Philippot , sur iTélé, ne veut pas laisser à la gauche de la gauche le monopole de la grogne .
"C'est lancé par le Front de gauche, donc les gens qui ont appelé à voter François Hollande. Là aussi, il y a un problème de cohérence, parce que nous nous avions tout de suite décrypté, expliqué aux Français que la politique menée serait en contradiction avec les promesses de campagne ".
Le Front national n'est pas le seul à rhabiller Jean-Luc Melenchon pour le printemps. Ses anciens collègues socialistes s'en chargent aussi, à l'image du chef de file des députés PS, Bruno Le Roux sur Radio Classique - LCI.
"Jean-Luc Mélenchon depuis plusieurs mois fait une manifestation, une insulte au président de la République. Nous sommes dans la phase manifestation, c'est peut-être la phase la plus agréable du mélenchonisme. "
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