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Les solutions de Nicolas Sarkozy pour l'Europe en disent long

Dans une tribune parue dans "Le Point", Nicolas Sarkozy expose ses solutions pour l’Europe. Suspendre Schengen, faire un duo économique avec l’Allemagne, donner tous les pouvoirs législatifs au parlement de Strasbourg. Une tribune excellente ou pas, tout dépend du point de vue.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (© Maxppp)

Une tribune excellente pour François Fillon, mais pour l’ancien Premier ministre avant de changer l’Europe il faut changer la France, explique-t-il sur iTélé.

"Avant de parler de suspendre Schengen commençons pour nous doter d’une politique migratoire française, sans une rupture profonde sur la question des 35h, les retraites, le niveau des déficits, des dépenses publiques. Tous les projets de la France de reprendre le leadership de l’Union européenne sont vains. C’est d’abord en se remaniant nous-mêmes que nous pourront changer l’Europe. "

Une analyse qui n’est pas partagé par Brice Hortefeux, le président de l’association des amis de Nicolas Sarkozy sur France Info.

"C’est un texte rassembleur parce qu’il permet de réconcilier les eurosceptiques et ceux qui sont pour la construction européenne, parce que Nicolas Sarkozy dit que l’Europe est utile et qu’elle doit profondément changer. Ce n’est pas un plaidoyer pour le passé mais une construction pour l’avenir. Malheureusement, force est de reconnaître que si nous étions hier, avec Nicolas Sarkozy, des leaders, nous sommes aujourd’hui des suiveurs. "

Pour le gouvernement en place, cette tribune révèle surtout l’échec de Nicolas Sarkozy. Comme l’explique Harlem Désir, le secrétaire d’état aux affaires européennes, sur RFI.

"Il est tout à fait normal que l’ancien président Sarkozy s’exprime. Il dit que l’Europe souffre de graves erreurs qui furent commises au nom d’une pensée unique. Mais qui a géré l’Europe pendant dix ans, si ce n’est les conservateurs, la droite européenne qui a imposé l’austérité, la dérégulation fiscale. C’est un bilan sévère qu’il dresse contre la majorité conservatrice qu’il avait lui-même soutenu. "

L’affaire Bygmalion

La justice s’en mêle et dans le parti il y a des têtes qui sont réclamées. Jean-François Copé a promis d’en parler après les européennes et tout au long de la semaine Il aura fait évoluer sa défense, félicite la presse et s’interroge sur RTL. Son entourage appréciera la confiance.

"La seule chose que je puisse vous dire c’est que ce que j’ai lu, fait que j’ai eu des interrogations depuis quelques jours et que tout cela doit être connu. Je dis merci la presse. "

Mais François Fillon ne veut pas en rester là, pour lui la question de la présidence de l’UMP est posée.

"C’est une affaire qui est grave, qui porte sur des sommes qui sont considérables, qui correspond à des inquiétudes et à des craintes que j’avais formulé à plusieurs reprises. J’espère que la justice va faire son travail rapidement pour que notre famille politique puisse retrouver la sérénité. "

François Baroin est sur la même ligne, la question se posera lundi, après les élections européennes. 

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