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Spanghero : le gouvernement accusé de céder à la pression sociale

A la une, toujours la viande de cheval et l'agrément sanitaire finalement reconduit pour l'entreprise Spanghero de Castelnaudary ; ses 300 salariés vont pouvoir continuer à travailler.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Après avoir tonné contre un cas de tromperie économique manifeste, le gouvernement "cède a la pression sociale " dénonce l'opposition, à l'image d'Eric Woerth, ancien ministre du budget sur LCI : le gouvernement "à la fois montre du doigt l'entreprise, qu'il a quasiment menée au dépôt de bilan, et en même temps il essaie d'écouter les salariés. C'est un vaudeville gouvernemental ".

Sur Canal Plus, Brice Hortefeux, ex-ministre de l'Intérieur enfonce le clou : "Ils font ça constamment, la marque de ce gouvernement, c'est le cafouillage, je ne suis pas surpris".

Deux ex-ministres à l'attaque, donc, ce matin, et deux ministres en exercice qui se défendent. Sur France Info, Benoît Hamon, ministre délégué à la Consommation, met en avant le double aspect de l'enquête : "il y a une enquête sur la tromperie économique qui a établi des faits, et les faits sont têtus. L'autre aspect, c'est la suspension de l'agrément sanitaire qui était une mesure de sauvegarde pour vérifier si ce qui sortait de chez Spanghero allait être nuisible à votre santé. Sur ce point les services vétérinaires ont établi qu'il n'y avait pas de problème sanitaire ", d'où la reconduction de l'agrément.

Pendant ce temps, sur Europe 1, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll s'énerve : non, il n'a pas reculé pour sauver des emplois :  "Vous ne pouvez pas dire cela, vous ne pouvez pas m'accuser de prendre des décisions qui mettraient en cause la qualité sanitaire des produits et les consommateurs. Jamais je ne prendrais une telle décision. J'ai la certitude qu'il n'y a aucun problème sur la qualité des produits, donc ne répétez pas ça, c'est un mensonge !"

François Hollande en Grèce ce mardi pour apporter un message de soutien à ce pays en crise. Pendant ce temps, en france, le débat sur l'austérité bat son plein.

Prévisions de croissance en baisse, impossible retour en deçà des 3% de déficit : le gouvernement continue de se battre avec les chiffres.

Déficit : les prévisions de Fabius

Sur RTL, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius reconnaît que la prévision gouvernementale de croissance pour 2013, actuellement de +0,8%, va être abaissée, sans doute aux alentours de +0,2% ou +0,3% : "Il y avait une prévision de croissance qui était au départ de 1,2 %. Ensuite, elle a été revue à 0,8 et maintenant comme au niveau de l'Europe, les choses n'ont pas l'air d'aller d'une manière bien fameuse, on va être obligé de la revoir en baisse ", a déclaré Laurent Fabius. "Ce doit être fait dans les jours qui viennent ", a-t-il ajouté. Au journaliste qui avançait l'hypothèse de 0,2-0,3%, le ministre a ensuite répondu: "C'est autour de ce chiffre ". Il n'a toutefois pas dit clairement si cette fourchette représentait la nouvelle prévision, ou l'abaissement de la précédente, ce qui amènerait la prévision autour de 0,5-0,6%.

Le sénateur-maire PS de Lyon Gérard Collomb annonce "attendre 2014 " pour mettre en oeuvre la réforme des rythmes scolaires dans sa ville. Il veut obtenir "une large adhésion " et juge qu'il faut "du temps pour que les choses puissent se faire de manière efficace ". Dans les colonnes du quotidien régional Le Progrès, Gérard Collomb souligne que "le problème financier est extrêmement important " et assure que "le ministère comprend nos difficultés ".

Vincent Peillon sera-t-il "compréhensif " à l'égard de Gérard Collomb, lui qui a besoin que les grandes villes appliquent sa réforme au plus vite ? La question lui sera posée demain matin, le ministre de l'Education sera l'invité de France Info à 8h15.

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