Taxe à 75%, allocations familiales et accord emploi
Par ailleurs, le premier ministre Jean-Marc Ayrault n'a
"eu aucun contact" récent avec le président de la Fédération
française de football (FFF), Noël Le Graët. Matignon dément, donc les
affirmations de ce dernier, qui déclare dans Le Parisien avoir reçu l'assurance
du Premier ministre lui-même que les clubs de football ne seraient pas
concernés par cette taxe.
Accord emploi : les députés sous haute surveillance
L'Assemblée nationale s'empare aujourd'hui du projet de loi
sur la sécurisation de l'emploi, qui vise à introduire plus de flexibilité pour
les entreprises, contre de nouveaux droits pour les salariés. A l'origine de ce
texte, un accord entre le patronat et trois syndicats, signé en janvier.
Le
gouvernement veut que cet accord soit strictement respecté, car c'est l'un des
principaux outils censés permettre à François Hollande d'inverser la courbe du
chômage d'ici la fin de l'année. Il est aussi la mise en pratique de la
démocratie sociale que le chef de l'Etat appelle de ses voeux, et souhaite même
inscrire dans la Constitution.
Une méthode défendue ce matin par le ministre du
Travail, Michel Sapin sur RTL : "Ceux qui disent "accord Medef" sont ceux
qui, dans leur for intérieur, ne sont pas convaincus des vertus du dialogue
social, et qui pensent que les syndicats et les partis politiques de gauche ne
doivent être que dans la contestation ou la confrontation. Or tout acteur
syndical dans une entreprise sait qu'il y a un moment où c'est par la
négociation et le compromis qu'on avance ".
"Le parlement n'est pas une chambre
d'enregistrement", rétorque une partie des parlementaires de gauche.
Pour
eux, pas question de se limiter au copié-collé d'un texte signé par seulement
trois syndicats. Le Front de gauche s'apprête à déposer 4 500 amendements. Sur
BFM TV, Jean-Luc Mélenchon rappelle que "l'intérêt général de la société
est représenté par les députés. Donc le peuple représenté par ses élus a son
mot à dire d'une manière qui n'est pas liée par l'accord ".
Sur France 2, Marine Le Pen profite de l'occasion pour dire
tout le mal qu'elle pense de l'Europe et des "grands patrons" :
"Je n'ai pas vu plus de garanties pour les salariés, j'ai vu plus de
flexibilité. Et cette théorie de la flexibilité, elle vient de l'Union européenne,
de la Commission de Bruxelles, avec le soutien du Medef bien entendu, c'est à
dire beaucoup plus les grandes entreprises que les PME-PMI ".
Les allocations familiales revues à la baisse pour les hauts
revenus
C'est ce que préconiserait le rapport Fragonard, qui doit
être rendu public mercredi. Selon le journal les Echos , ce rapport prône une
forte érosion des prestations familiales pour les hauts revenus, jusqu'à 75%
d'allocations en moins. Cette question transcende les clivages politiques
habituels. Ainsi le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé, invité d'iTélé,
est contre : "On va aller chercher des clopinettes en donnant un mauvais
message. Un enfant, c'est indivisible, qu'on soit riche ou pauvre, il est là,
il apporte beaucoup de satisfaction, mais aussi des charges ".
Sur Europe 1, le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, n'a,
lui, pas d'avis tranché sur la question, mais il demande au gouvernement de la
clarté : "Une fois pour toute, il faut dire aux Français sur l'honneur : "voilà, sur les impôts et les taxes, on s'arrête là. Les Français ont arrêté
d'investir, car ils ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés ".
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