Brune Poirson : inscrire "potentiellement" le réchauffement climatique dans la Constitution aurait "une dimension symbolique"
Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la transition énergétique et solidaire, Nicolas Hulot, était l'invitée de "L'Interview J-1", à la veille du voyage présidentiel en Inde.
Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la transition énergétique et solidaire, était l'invitée de "L'Interview J-1", à la veille de son départ pour l'Inde. Elle sera dans la délégation présidentielle pour le premier sommet de l'Alliance Solaire Internationale.
franceinfo : Malgré le camouflet du tribunal administratif, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a pris un nouvel arrêté concernant la piétonisation des voies sur berges. Emmanuel Macron la soutient-il ? Soutenez-vous sa démarche ?
Brune Poirson : Au gouvernement, on regarde une réalité objective. La pollution de l'air fait plus de 40 000 morts chaque année en France. La France a été sommée de prendre des mesures contre la pollution de l'air. Alors nous soutenons les mesures prises pour lutter contre la pollution de l'air, où qu'elles soient prises en France. Mais je ne vais pas me mêler d'une affaire qui concerne la mairie de Paris. Et je ne vais pas non plus me prononcer sur la décision de justice qui a été prise. Sur la protection de l'environnement, en politique, il faut rassembler et faire consensus. Mais ça ne fonctionne pas toujours parce que c'est compliqué de changer les comportements.
Est-ce que la lutte contre le C02 et le réchauffement climatique figurera bientôt dans la constitution ?
Le fait d'inscrire potentiellement la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution, cela a quelque chose de très symbolique. Il n'y a toujours rien dans notre Constitution à propos de ce combat. On n’en est pas encore à savoir dans quel article cela figurera. Le Premier ministre est en train de consulter les différents groupes parlementaires pour prendre une décision. L'objectif est d'avoir un outil concret. Récemment, on a fait passer une loi qui visait à interdire l'exploitation des hydrocarbures d'ici 2040. On aurait voulu aller plus loin mais on n’a pas pu parce que notre Constitution ne fait pas clairement état de l'importance de protéger la planète et de lutter contre l'érosion de la biodiversité.
L’environnement, le climat, il en sera beaucoup question en Inde, ce week-end lors du voyage officiel d’Emmanuel Macron. Vous serez demain dans sa délégation pour le premier sommet de l’Alliance Solaire Internationale, dimanche. Que signifie cette Alliance ?
C'est un projet franco-indien qui vise à développer massivement les énergies renouvelables dans les pays en voie de développement. Beaucoup de pays, en Afrique par exemple, ont besoin d'énergie rapidement disponible. Il faut les aider à passer directement aux énergies renouvelables, sans passer par des énergies carbonées. L'objectif est d'investir 1 000 milliards de dollars dans ces projets d'ici 2030.
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