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Budget de l'Assemblée nationale : "Il y a des marges de manœuvre pour redéployer de l'argent", estime Thierry Solère

Le député Les Constructifs Thierry Solère, également questeur de l'Assemblée nationale, était l'invité de L'interview J-1, mardi sur franceinfo, à la veille de présenter son plan d'économies pour l'institution devant le bureau de l'Assemblée. 

Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le député Les Constructifs des Hauts-de-Seine Thierry Solère était l'invité de L'interview J-1, mardi 7 novembre sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Thierry Solère, député Les Constructifs des Hauts-de-Seine et questeur de l'Assemblée nationale, était l'invité de L'interview J-1, mardi 7 novembre sur franceinfo. Il présente mercredi son plan d'économies pour l'Assemblée, devant le bureau de l'institution. Le budget annuel de le chambre parlementaire s'élève à 550 millions d'euros. "Tout le monde fait des efforts : les ministères, les mairies, les entreprises, les particuliers... Il n'y a aucune raison que l'Assemblée ne participe pas."

10 millions d'euros d'économies en 2018

Selon Thierry Solère, il est tout à faire possible de faire des économies à l'Assemblée nationale tout en investissant plus de fonds dans certains domaines. "Il y a des marges de manoeuvres pour redéployer de l'argent", assure-t-il. Il compte ainsi proposer des mesures comme la suppression des billets de train accordés chaque année aux anciens députés ayant effectué trois mandats et à leur conjoint. 

L'argent économisé sera utilisé de deux manières, d'après le questeur. "On va en rendre une partie au budget de l'Etat, c'est-à-dire qu'on va baisser la dépense. On estime que 10 millions d'économies dès l'année prochaine et 15 millions à partir de l'année suivante, c'est un objectif atteignable. L'autre partie des économies, on va la redéployer pour avoir une Assemblée plus moderne."

Stopper le dossier de l'hôtel de Breuil

Interrogé sur le dossier de l'hôtel de Breuil, situé dans le 7e arrondissement de Paris et dont l'acte d'achat a été signé en 2016 pour 100 millions d'euros, Thierry Solère affirme qu'il est favorable à l'arrêt du projet. "Je le souhaite et j'ai compris que les autres questeurs également." L'acquisition de l'hôtel de Breuil a été réalisée sous la présidence de Claude Bartolone, pour y créer des bureaux-chambres destinés aux députés.

Thierry Solère estime que ce n'est pas pertinent compte-tenu de la baisse du nombre de députés voulue par Emmanuel Macron. "Vous connaissez vous une entreprise qui se sépare d'un tiers de ses effectifs et qui achète le pâté de maison d'en face pour s'agrandir ? Non. C'est une mesure de bon sens." Pour loger les députés lors des sessions parlementaires, Thierry Solère préfère inciter à la colocation ou la location sur AirBnb.

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