Alimentation : "La hausse des prix va continuer", selon le président de l'Association nationale des industries alimentaires
Selon Jean-Philippe André, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), de nouvelles hausses de prix sont inévitables mais elles seront transparentes et sans "effet d'aubaine".
L’alimentation coûte de plus en plus cher. Selon l’Insee, sur un an, les prix alimentaires ont augmenté de 2,8%. Invité éco de franceinfo jeudi 7 avril, Jean-Philippe André, le président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), estime que de nouvelles hausses sont inévitables, car les fabricants sont eux-mêmes confrontés à une forte inflation : "Tout s’explique et tout est objectif".
"La hausse va continuer, il faut être extrêmement lucide et expliquer pourquoi, poursuit le dirigeant. Il y a aujourd’hui des tensions objectives sur des matières premières." Jean-Philippe André donne l’exemple des œufs : "L’Ukraine est le premier fournisseur de l’Union européenne en termes d’œufs. Par ailleurs, on est en train de tuer 15 millions de poulets en France, parce qu’il y a la grippe aviaire".
"Les hausses de prix vont être variables, entre 1% et 2% jusqu’à 30% selon les produits. Nous n’avons pas de prise sur l’inflation. Nous ne fixons pas les prix."
Jean-Philippe André, président de l'Aniasur franceinfo
Le représentant du secteur assure que les industriels seront transparents dans leurs négociations avec les grandes surfaces : "Il n’y aura pas d’effet d’aubaine. Nos entreprises n’ont pas une âme de spéculateurs".
"Beaucoup de compassion pour les familles" touchées par les alertes sanitaires
Ces dernières semaines, plusieurs alertes sanitaires, plus ou moins graves, ont concerné des produits alimentaires, dont les pizzas de la marque Buitoni (Nestlé) et les chocolats Kinder (Ferrero). Jean-Philippe André évoque une "loi des séries" et exprime avoir "beaucoup de compassion pour la situation que vivent les familles" dont les enfants ont été touchés – dans l’affaire des pizzas Buitoni. Mais, le président l'Ania assure que les contrôles, dans le secteur, sont extrêmement nombreux, et les incidents, extrêmement rares : "C’est très difficile à entendre aujourd’hui, parce qu’il y a cette loi des séries, mais on est un des pays au monde qui a les plus hauts standards."
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