Alimentation : "On est encore en période de guerre des prix"
Dans les rayons, les prix des produits alimentaires ont augmenté l'an dernier : +2% environ. Mais pour le représentant des industriels, Richard Girardot, cette hausse cache un problème : la fabrication devient "la variable d'ajustement".
Les prix des produits alimentaires ont augmenté l’an dernier, dans les rayons : +2% environ, selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges. Qui a profité de cette hausse ?
L'inquiétude des industriels
Pour Richard Girardot, président de l’ANIA, l’association des industries alimentaires, "c’est assez simple assez résumer : il y a une hausse, en amont, des prix de l’agriculture à +2,2%. Les prix de ventes consommateurs ont augmenté de 2%, au niveau global. Et les prix intermédiaires, les prix de fabrication, ont augmenté de 0,2% […] Les produits fabriqués, en production, ont été la tranche de jambon entre l’amont et l’aval".
Le représentant des industriels insiste : "À +0,2%, les prix à la production sont stables. Il y a eu vraiment un effort global, au détriment de la fabrication […] Notre activité, en tant qu’industriels, ne peut pas devenir la variable d’ajustement".
"Un effort de certaines enseignes"
La loi alimentation vient d’entrer en vigueur. Améliore-t-elle le partage de la valeur ? Profite-t-elle enfin aux agriculteurs, au bout de la chaîne ? "On commence à voir ce que pourront être les effets de cette loi", selon Richard Girardot, pour qui des industriels rémunèrent mieux, aujourd’hui, les producteurs.
Pour le président de l’ANIA, les relations entre industriels et distributeurs sont moins tendues que par le passé : "Il y a eu un effort de certains enseignes". Mais, rappelle-t-il, "on est encore en déflation cette année, on est encore en période de guerre des prix !".
Plus de transparence sur les prix ? "On y va"
Les grandes surfaces attendent des industriels plus de transparence : quand diront-ils précisément combien ils reversent aux agriculteurs ? "On y va", assure Richard Girardot, qui poursuit : "On est dans un processus de bonne foi […] Si on va tous plus loin dans la transparence, nous irons. Mais qu’on explique déjà où vont les 600 millions du seuil de revente à perte qui sont dans les caisses de la distribution de l’année 2019".
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