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Alimentation : "Prenons le volant de notre consommation et sauvons les producteurs", lance Nicolas Chabanne, créateur de la marque "C’est qui le patron ?!"

En pleines négociations commerciales, le créateur de la "marque des consommateurs" invite chacun à aller vérifier comment les producteurs sont rémunérés.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Chabanne, créateur de la marque "C’est qui le patron ?!" était l'invité éco de franceinfo le mercredi 17 février. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

C’est un rituel tendu. Comme chaque année, les distributeurs et leurs fournisseurs négocient les tarifs des produits de notre alimentation. Invité éco de franceinfo mercredi 17 février, Nicolas Chabanne, créateur de la marque "C’est qui le patron ?!" lance un appel. Il invite les consommateurs à pousser la porte des exploitations, pour "vérifier que les producteurs gagnent leur vie".

La marque "C’est qui le patron ?!", née en 2016, repose sur une coopérative de plus de 10 000 sociétaires consommateurs. Ce sont eux qui fixent les critères de production, et la rémunération des producteurs. Elle est en forte croissance. La coopérative commercialise aujourd’hui une vingtaine de produits : lait, œufs, pâtes, poulet, etc. "En tant que marque de consommateurs, on a envie qu’un maximum de consommateurs contrôlent eux-mêmes, avec nous, la réalité de ces cahiers des charges équitables et qui soutiennent les producteurs", explique Nicolas Chabanne.

Le danger des prix bas

Selon lui, la situation est urgente : "Les distributeurs parlent aux grandes marques. Au final, les prix sont tirés vers le bas parce que le distributeur veut être moins cher que son concurrent. Les consommateurs sont au spectacle de quelque chose qui tue l’agriculture en France. Prenons le volant de notre consommation et sauvons les producteurs !"  

Mais "C’est qui le patron ?!" prend-il en compte le pouvoir d’achat des consommateurs ? Beaucoup n’ont pas les moyens de dépenser davantage. Selon Nicolas Chabanne, la différence qui permet de rétribuer correctement les producteurs est minime : "Si, nous consommateurs, on accepte de payer 4 euros de plus par an pour le lait, les producteurs retrouvent le sourire ! Tous ceux qui le peuvent doivent pouvoir le faire."      

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