Brexit : seulement un tiers des entreprises concernées sont prêtes, selon les douanes
Jean-Michel Thillier, directeur général adjoint des douanes, demande aux entreprises françaises qui font du commerce avec le Royaume-Uni d'accélérer leurs préparatifs, et d'accomplir les procédures indispensables en vue du Brexit.
Les entreprises françaises seront-elles prêtes ? L’horloge du Brexit continue à tourner. Le premier ministre britannique, Boris Johnson, veut que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne le 31 octobre, avec ou sans accord. Jean-Michel Thillier est le directeur adjoint des douanes. Durant l'Invité éco de franceinfo, il demande aux entreprises françaises d’accélérer leurs préparatifs.
Les entreprises doivent "se dépêcher"
Plus de 20 000 entreprises commercent directement avec le Royaume-Uni. Dans la perspective du Brexit, elles doivent accomplir de nouvelles procédures. Combien l’ont fait ? "Aujourd’hui un tiers des entreprises ont accompli ces procédures. Elles ont l’habitude de travailler avec les pays tiers. Elles connaissent la méthode. Un tiers, c’est peu. Je demande aux deux tiers restant de se dépêcher".
Concrètement, il s’agit "d’aller voir un professionnel du dédouanement, revoir sa logistique, et reconsidérer l’origine de ses produits. Avoir l’origine très précise de ses produits est très important quand on va à l’export".
"Tout faire" pour éviter les bouchons devant le tunnel
Pour préparer le Brexit, les douanes organisent des tests grandeur nature. C’était le cas dans le Tunnel sous la Manche, ce mardi 17 septembre : "On a testé un dispositif pour automatiser au maximum le passage des camions à travers le Channel. L’idée, c’est d’enlever toutes les frictions du camion pour nous concentrer sur la circulation du camion et les accomplir de la manière la plus rapide possible", explique Jean-Michel Thillier.
Y aura-t-il des bouchons à l’entrée du tunnel au lendemain du Brexit ? "Nous avons tout fait avec les opérateurs pour qu’il n’y en ait pas", assure le patron des douanes.
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