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Canicule : pour le président de la Fédération hospitalière de France, "l'été inquiète toujours"

Frédéric Valletoux redoute "des moments très difficiles" dans les services d'urgences si une longue canicule survenait.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, le 1er juillet 2019. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Comment va se dérouler l’été dans les services d’urgences ? Alors qu’une nouvelle grève est prévue, mardi 2 juillet, dans les hôpitaux, les établissements redoutent cette période. "Ça nous inquiète toujours", explique Frédéric Valletoux, lundi 1er juillet sur franceinfo. Selon le président de la Fédération hospitalière de France, "l'été est une période difficile pour l’activité hospitalière (…) Dans un mois, les cabinets de ville vont fermer et ceux qui auront besoin de se faire soigner iront aux urgences".

Si jamais il y a à nouveau une canicule, et qu’elle s’installe de manière plus longue, pendant quelques semaines, à nouveau, on va vivre des moments très difficiles.

Frédéric Valletoux

à franceinfo

Cela dit, les hôpitaux ont "fait face" à la canicule des derniers jours. "On n’a pas constaté de désordre particulier lié à la canicule (…) Il n’y a pas eu dysfonctionnement. Les remontées qu’on a eues n’ont pas fait état de pic particulier", a expliqué Frédéric Valletoux.

Un appel aux médecins de ville  

Le mouvement dans les services d’urgences s’est étendu à de nombreux établissements - plus de 150, selon le collectif Inter-urgences. Frédéric Valletoux "comprend leur colère et leur exaspération". Selon lui, "maintenant, il faut veiller à ce que le service soit rendu aux Français qui comptent sur nous. Je préfère essayer de négocier avec le gouvernement des solutions". Le représentant des établissements dénonce "la course à l’économie permanente", assurant que les "hospitaliers ont été au rendez-vous des économies" et qu’en dix ans, "huit milliards d’économies ont été faits par les hôpitaux".

Dans l’immédiat, Frédéric Valletoux demande aux médecins de ville de faire "acte de responsabilité". Il souhaite que, "sans renoncer à leurs vacances (…) ils coordonnent leurs départs. A l’échelle d’une ville, il faut se coordonner pour ne pas que tous les cabinets ferment entre le 15 juillet et le 15 août".

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