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COP26 : l’économiste Christian de Perthuis défend la "justice climatique"

Au-delà des discours prononcés lundi par les différents dirigeants à la COP26 de Glasgow, le professeur à l'université Paris-Dauphine attend des actes, notamment pour aider les pays moins avancés à se développer sans aggraver la crise climatique. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'économiste Christian de Perthuis était l'invité de franceinfo, lundi 1er novembre 2021. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Au lendemain de l’ouverture de la COP26 à Glasgow en Écosse, les dirigeants ont multiplié les déclarations volontaristes. Pour l’économiste Christian de Perthuis, professeur à l’université Paris-Dauphine et fondateur de la chaire Économie du climat, invité éco de franceinfo lundi 1er novembre, la "justice climatique" doit être une priorité au cœur des discussions lors de ce sommet sur le Climat.

Les pays les plus riches se sont engagés à soutenir les pays les moins avancés, en mobilisant chaque année 100 milliards de dollars mais, selon l’OCDE, ils n’en fournissent pour l’instant que 80. Or, selon celui qui est aussi l'auteur du livre Ils voulaient refroidir la terre aux éditions Librinova, "si on veut que les pays les moins avancés participent à la bataille collective contre le réchauffement climatique, il est impérieux d’accroître les transferts financiers au titre de la justice climatique".  

Pour "une tarification du CO2"  

Selon Christian de Perthuis, "les émissions de 2050 dépendent énormément de ce qui va se passer en Asie du sud et en Afrique, au sud du Sahara. Tous ces pays ont besoin de se développer sans reproduire les mêmes trajectoires que nous. C’est un point majeur."  Le chercheur insiste aussi sur "les instruments économiques puissants" à mobiliser, notamment "la tarification du CO2" : "Il faut essayer de dépasser les oppositions d’intérêts pour pouvoir mettre en place ces instruments sans lesquels on n’arrivera pas à accélérer la transition."  

La consommation d’énergie est un point central. Aujourd’hui, dans le monde, près des deux tiers de l’électricité est produite à partir de charbon, de gaz ou de pétrole. Lorsque les cours flambent, comme en ce mois de novembre 2021, les gouvernements réagissent dans l’urgence. Selon l’économiste, le problème doit être abordé plus largement, en tenant compte du défi climatique.

"Il faut réduire les consommations inutiles (…) C’est à la fois la sobriété et l’efficacité. On gaspille beaucoup d’énergie par insuffisance d’efficacité."

Christian de Perthuis

sur franceinfo

Le chercheur imagine "un monde dans lequel l’efficacité et la sobriété permettent à la fois de consommer plus d’électricité dans le mix énergétique et moins d’énergie totalement".    

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