Coronavirus : la demande en ventilateurs et respirateurs artificiels est devenue "colossale", explique un spécialiste dans le matériel médical
"On nous demande des centaines de ventilateurs chaque semaine", indique Christophe Hentze, le directeur général France de Löwenstein Médical, groupe allemand spécialisé dans le matériel médical.
"Tous les ans, on consomme 1 000 à 1 500 ventilateurs en France. Aujourd’hui, la demande est colossale", déplore Christophe Hentze, l'invité éco sur franceinfo, mardi 17 mars. Or, "on nous demande des centaines de ventilateurs chaque semaine", explique le directeur général France de Löwenstein Médical, groupe allemand spécialisé dans le matériel médical, notamment dans les respirateurs artificiels.
La fabrication est soumise à rude épreuve
"L'ensemble des industriels a l'habitude de prévoir la consommation en ventilateurs qu'il va y avoir l'année d'après. On la devine, nos prévisions en général sont plutôt correctes", explique Christophe Hentze. Mais selon l'industriel, "quand on est face à une épidémie comme celle d'aujourd'hui c'est extrêmement compliqué de savoir de combien de ventilateurs on va avoir besoin demain".
Dans le cas actuel, la demande est tellement importante qu'on essaie de fabriquer un maximum sans avoir de visibilité sur ce qu'on va devoir avoir à fabriquer demain.
Christophe Hentze, directeur général France Löwenstein Médicalà franceinfo
Selon Christophe Hentze, un nombre restreint d’usines de fabrication produisent les pièces nécessaires, et les industriels sont également peu nombreux à produire les ventilateurs et respirateurs. "Donc, la fabrication est soumise à rude épreuve. Il faut savoir que un certain nombre de composants utilisés pour fabriquer ces ventilateurs ont durée d'approvisionnement de parfois plus d'un an", relève-t-il.
"La thématique aujourd'hui est plutôt une thématique de ressources humaines, explique le directeur général France de Löwenstein Médical. Même si il y a beaucoup d'heures supplémentaires et même si les gens travaillent 6 jours sur 7 en ce moment, il y a un certain nombre de limites en ce qui nous concerne".
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