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Départ de Carlos Ghosn : "Chez Renault, il faut changer de culture d’entreprise"

Deux mois après l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon, Renault s’apprête à changer de dirigeant. Pour Loïc Dessaint, directeur général de Proxinvest, cabinet de conseil aux actionnaires, l’entreprise "ne doit pas répéter les erreurs du passé". 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Loïc Dessaint, invité de l'interview éco lundi 21 janvier. (FRANCEINFO)

Cette semaine, Renault devrait avoir un nouveau patron. Plus de deux mois après l’arrestation de Carlos Ghosn à Tokyo, le conseil d’administration du constructeur doit se réunir. Jean-Dominique Senard, aujourd’hui à la tête de Michelin, est pressenti pour devenir président de Renault.  

"Ne pas répéter les erreurs du passé"

Loïc Dessaint dirige Proxinvest, un cabinet de conseil aux actionnaires. Invité de l'interview éco lundi 21 janvier sur franceinfo, il explique qu'il a plusieurs fois interpellé Carlos Ghosn sur sa rémunération. Aujourd’hui, il estime qu’il faut "changer de culture d’entreprise". "ll faut tourner la page et rétablir un rapport de confiance avec Nissan (…) Il ne faut pas répéter les erreurs du passé. On a donné trop de pouvoir à un seul individu. Un dirigeant doit aussi être contrôlé".

Pour le directeur général de Proxinvest, Jean-Dominique Senard serait "la personne idéale pour présider le conseil d’administration, l’incarner, et restaurer de l’éthique à tous les étages dans l’entreprise". Un des enjeux, pour le futur dirigeant, sera la relation avec Nissan : "Renault doit être à la fois respectueux de son partenaire et ferme sur ses droits".    

Quelle indemnité de départ pour Carlos Ghosn ?

En quittant son poste, Carlos Ghosn pourrait demander des indemnités, des compléments de rémunération. À quoi peut-il prétendre ? "Malheureusement, il a droit à une indemnité de départ de deux ans de rémunération", selon Loïc Dessaint. Du fixe, auquel s’ajoute son bonus annuel. Ça doit faire quatre ou cinq millions d’euros. Il peut ensuite réclamer certaines de ses actions gratuites."  L'ensemble, selon Loïc Dessaint, représenterait "entre cinq et quinze millions d'euros". Un montant qui choquerait "totalement" le dirigeant de Proxinvest. "Il y aussi une réflexion pour le code Afep-Medef qui est beaucoup trop laxiste sur ces indemnités de départ. Il faudrait une somme beaucoup plus modérée".

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